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Hélène Kuati Fel (Terminée) Empty Hélène Kuati Fel (Terminée)

Dim 1 Déc - 23:27



Equipement :


Hélène ne possède guère d'équipement spécifique, la plupart sont des objets d'office servant pour des situations biens précises. A vrai dire le seul objet un tant soit peut intéressant que porte Hélène, si porter est le terme juste, est sa prothèse de main. Celle-ci est relié directement au régent. En cas de problème, le régent est ainsi mis directement au courant de ce qui se passe. Cela pourrait s'avérait pratique si la situation dégénérait.  

           

Description physique :




Hélène Kuati Fel (Terminée) T10

S'ils ne servent, pour certains, qu'à se couvrir les épaules, les vêtements font pour moi office d'identité

Hélène Kuati Fel incarne tout l’augustinisme qui importe à sa fonction. Droite, certains diront trop rigide, sa maîtrise des protocoles et sa prestance ébaubissent ses contemporains. Sa joliesse naturelle n’a rien à envier aux individus usant d’artifices.  Guère impressionnante de par sa carrure, elle apparaît bien souvent comme une jeune femme gracile. Dépassant les 5,6 pieds -1m71-, sa taille svelte ne lui permet que peu de tyranniser ses interlocuteurs. Sa musculature discrète n’aide pas cela. Son teint diaphane vient couronner cette semblance d’innocence.

Son faciès est enclin à attirer la sympathie. Ses lèvres charnues marquent régulièrement son visage d’un léger et spontané sourire. Son nez fin n’est là que pour attirer l’attention vers les béryls d’Hélène. En effet, l’ascension de celui-ci permet la contemplation de deux yeux saillants d’une couleur verte émeraude dans lesquels se cache un vif éclat . Son regard est vif, bien souvent à l’affût de ce qui se déroule. Ses cernes sont habilement dissimulés par certains cosmétiques.

Ses long cheveux blonds et lisses sont le plus souvent attachés. La Kuat de Kuat n’apprécie que peu l’entrave que ces derniers peuvent avoir sur son regard. Elle n’hésite guère à laisser ses dames de compagnies lui faire des coiffures complexes en fonction des circonstances. La coiffure est à bien des égards un art, il est donc légitime qu’Hélène ne considère pas cet étape de préparation comme une vétille.

La cadette de la fratrie impériale n’est éminemment pas coquette. Si elle prend soin de son apparence, elle n’apprécie guère le maquignonnage provoqué par certains artifices. Certes, il lui arrive de convoiter un visage avec des traits moins élémentaires toutefois, elle ne sacrifiera pas son naturel sur la crédence de la superficialité. En tant que souveraine, il est essentiel d’instaurer le rythme des modes de la cour kuati. Prendre garde ne jamais tomber trop longuement dans l’ombrage d’une aristocrate est péremptoire pour ne pas perdre le contrôle sur un phénomène vestimentaire. Face aux antédiluviens excès d’intempérances et de luxuriances d’une aristocratie prospectant continuellement une surenchère, Hélène a su imposer une certaine modestie et sobriété. Il est hors de question que les forfanteries de certains ruinent cela.

La Kuat de Kuat possède plusieurs tenues phares. Elle joue abondamment sur deux styles lorsqu’elle exerce sa fonction de souveraine. Un clair et un sombre, n’hésitant pas à alterner les deux en fonction de ce qu’elle souhaite manifester ou au contraire escamoter. Une pour la souveraine militaire, universelle et juste et l’autre qui incarne l’aria de l’impétuosité. Cependant les symbolistes qui s’attarderaient trop à raisonner sur ce choix manichéen tomberaient dans une dardière. La souveraine apprécie les couleurs noire, blanche, dorée et bleu principalement.

Habituée des lourds protocoles, la grâce et la prestance altière dont elle fait preuve lui permettent de limiter les résultantes d’une démarche pouvant quelquefois manquer d’assurance. Sa voix posée peut parfois se laisser emporter par l’émotion. Cependant lorsqu’elle l’élève, les personnes autours se mussent.

             

Description mentale :




Hélène Kuati Fel (Terminée) 779d2313

La langue est le glaive du roi ! Les mots valent plus que tous les combats

Établir la description d’un personnage est toujours difficile, qu’il soit vivant ou mort. Cette tâche serait peut-être plus aisément praticable si la personne était morte-vivante. Ne voyez pas ici une référence aux horreurs Sith du Consortium ou encore une aberration scientifique. Comprenez plutôt le fait qu’une vacuité se soit définitivement alésée dans le fort intérieur de la personne. Celle-ci grusine graduellement vos sentiments, vos émotions, vos envies, vos peurs et vos espoirs. Toutefois est-il possible que ce sentiment de vide puisse vraiment se repaître d’un être ? Et comment cette personne en serait-elle arrivée là ? Et puis est-ce qu’elle serait vraiment incapable d’agir ou de penser ? Ne serait-ce pas une manière de se dédouaner que de considérer  cet individu que comme une philistine poupée de chiffon ?

Comprendre les individus est un devoir sybillin. Pourtant lorsque l’on est Souveraine, c’est une sujétion impérative. Faire les choix les plus adroits pour nommer les conseillers est essentiel. La moindre erreur pourrait fendre l’âpre équilibre précaire, sentinelle de l’harmonie. Pour Hélène, incapable de gouverner seule, s’en remettre à la dualité de son empathie et de sa raison est un exercice périlleux. Coeur et Esprit s’affrontent dans une incandescente ordalie. Savoir cerner la personne qui nous fait face est nécessaire pour sublimer ses talents mais aussi pour la cristalliser en cas de menace. Il est donc péremptoire de connaître ceux qui nous font face en rejetant la tyrannie de la raison et le césarisme du coeur. La première poussant à un machiavélisme qui entraînera la folie et le second l’aveuglement qui conduira au renversement de pouvoir.  

La Kuati possède un véhément manque de confiance en elle. Pour comprendre celui-ci, il est irréfragable de revenir sur son passé et sur son surnom de Bastion: “La princesse bien-aimée”. Cadette d’une fratrie de quatre, elle est née sans la capacité de modeler l'étherée Force entraînant mécaniquement son rejet de la succession impériale. Bien qu’elle reçut une éducation d’altesse, rien ne la prédisposait à gouverner, elle eut durant son enfance de nombreuses libertés. Sa joie de vivre et son insouciance apparente en firent rapidement une jeune fille populaire à la cour mais loin d’être estimé. Tous pensaient que son sourire était synonyme de bonheur. Dès qu’elle devait faire face à une embûche, elle se dérobait par ce procédé et ceci même lors de la grave crise d’hérédité lorsque le monde découvrit qu’elle n’était pas la fille légitime de l’Empereur. Pour une très large majorité de ses contemporains, il s’agissait d’une faiblesse. Si son adoption et sa légitimation par l’Empereur l’aidèrent, la faible considération qu’avaient ses contemporains sur la jeune fille ne provoqua guère que des ricanements. Elle était celle qui pleurait pour les autres, la niaise, l’idéaliste, la sans-ambition que l’on ne pouvait qu’affectioner. Hélène ne saurait jamais être un personnage d’importance pensaient-ils -c’est bien pour cela qu’ils la toléraient-. Hélas pour eux, aujourd’hui la Kuat de Kuat est un personnage éminent de la scène impériale, les gouailleurs diront même transcendant.

Lorsque la jeune femme fut envoyée sur Kuat, la noblesse impériale s’attrista de son départ. Son idéalisme et ses pensées “simplistes et optimistes” faisaient sourire. Seule une infime poignée de personne la prirent au sérieux. Il n’y avait que des inaccoutumés pour parier sur elle. Et pourtant en moins de dix années, la pittoresque archiconfrérie qui s’amalgamait autours d’elle renversa le cours des intrigues. Elle récupéra pendant un mois la régence de l’Empire et mit au pas l’aristocratie goguenarde kuati. Non satisfaite de cela, elle acheva la Renovatio Kuatii réclamant le titre de Kuat de Kuat. La mise en place de nombreuses réformes, dont certaines toujours en cours, permet à Kuat de redevenir une planète de première importance dans la galaxie impériale.

Hélène Kuati Fel est altière de faire partie de ces individus qui se hasardent à rêver. Elle a parfaitement conscience que jamais son utopie ne verra une aurore, toutefois, elle souhaite offrir une espérance et une postérité meilleure aux générations qui la suivront. Le régime politique qui serait juste et vénérable n’existe pas, cependant l’on peut se rapprocher de cette chimère. Ainsi elle se noie dans l’idéal d’un souverain qui serait équitable et éclairé. Un pouvoir fort qui combattrait l’obscurantisme, l'extrémisme et la démagogie. Ce pouvoir écouterait la volonté du peuple, le régenterait et le protégerait. Certains rapprocherait le régime kuati actuel à une Monarchie Parlementaire composée de deux chambres: le parlement et le conseil d’administration. Cependant le parlement est bien plus symbolique et le conseil ne suit que peu les règles du parlementarisme. Ce régime n'est que transitoire et à vrai dire même la souveraine ne sait où il conduira. Quelques fils directeurs cornaquent ses pensées, cependant il est encore trop tôt pour dire ce qu'il adviendra de la graine kuati.

La princesse impériale rejette le conservatisme radical pensant que la société se doit de toujours évoluer. Néanmoins elle se montre pétulante contre les mouvances révolutionnaires qui sont les symboles du désordre et d’une ochlocratie incapable de gouverner. Il est important de noter qu’elle soutient également une certaine forme de traditionalisme. L’empire Sith est une abominable difformité qu’il faudrait purement et simplement rayé de la carte. Hélène se montre plus complaisante vis-à-vis du régime républicain. Si elle abhorre l’aristocratie sénatoriale, son régime idéal serait la fusion de l’Empire et de la République. Un empereur pour un parlement réélu périodiquement avec une limite de mandat. Il convient de nuancer également que la noble dame  s'appuie sur un nationalisme fort et revendique, outrageusement, certains mondes républicains, particulièrement Rothana.

La Kuat de Kuat s’appuie abondamment sur ses conseillers. Elle ne rechigne nullement à reconnaître ses torts. Ceux-ci lui sont principalement loyaux. Il est juste de reconnaître que l’exercice du pouvoir mine Hélène. Ces pygmalions la déchargent de certains poids même si cela signifie parfois agir contre sa volonté afin de régler certains différents. Si la Mécène des Arts sait se montrer dure, il est vrai que son hésitation à utiliser certaines méthodes agacent ses plus proches collaborateurs. Il n’est pas rare qu’elle est des frasques violentes avec eux sur des sujets néanmoins, elle sait que son idéalisme l’aveugle. Leur talent, si ce n’est leur génie, a grandement facilité l’installation de certaines réformes. Toutefois, ces grands hommes pourraient un jour se retourner contre elle. Elle le sait et elle n’agira pas contre cela. La cause qu’elle défend et pour laquelle ils se battent est plus importante que son humble personne. Ils ont placé un outrecuidant pari naguère, et s’ils voulaient sincèrement la suppléer ils l’auraient déjà fait.  

Kuat est devenu en quelques années un monde de premier ordre. Si la planète avait toujours eu une importance de part sa production gigantale d’armes, elle était devenue au fil des siècles une verrue. Les importants rénovations et projets de grands travaux ont permis de refaire une beauté à la planète et à l’anneau. Les importants dispositifs mise en place ont permis de faire de Kuat une capitale des arts. La fuite des cerveaux a enfin été inversé. L’espace Kuati se mue en une bastion de la pensée et de l’Innovation. Innovation qui sera capitale pour anéantir les némésis de l’Empire. Dans sa pensée antique et romanesque du pouvoir, elle imagine Kuat comme le sabre de l’Empire. Or on ne va pas en guerre avec une épée rouillée mais avec une arme flamboyante et aiguisée.  

Cette épée doit servir avant tout à protéger le peuple.  En terme de législations, Kuat est en phase de devenir l’un des mondes les plus modérément libérals de l’Empire. Le combat contre l’esclavage contemporain et l’amélioration des conditions de vie des plus démunis ont amplement redoré le blason kuati. Néanmoins, la Mécène sait également que certaines choses ne pourront jamais être changées et que jamais elle ne pourra résorber entièrement l’impécuniosité. De plus des concessions doivent être faites et des demies-mesures sont appliquées. Le décret sur la lutte contre le travail trop peu rémunéré -esclavage- a été enclenché il y a plusieurs années et pourtant… Ceci-dit, elle croit que c’est en poursuivant la réforme continuelle du système, mesure par mesure, que celui-ci s'améliora. Cette idée de combat se syncrétise dans sa pensée politique. En devenant la tête du système, c’est elle-même qu’elle combat.

La Kuat de Kuat entretient des relations complexes avec sa famille. Son mariage arrangé n’était pas le fruit d’une union consentie. Les premières années de vie avec le Prince de Kuat furent difficile mais elle a apprit à l’aimer malgré, sa mégalomanie. Leur divergence politique sont grandes, cependant il est un puissant soutien. Mère de trois enfants, la question de l’héritage se pose. Elle les apprécie foncièrement. La chevalière  entretient une relation cordiale avec son frère survivant qui fait partie du conseil d’administration de la planète depuis son exil de Bastion. Sa relation avec Aerys est mitigée. Elle apprécie sa soeur aînée toutefois de nombreux antagonismes existent entre elles. Si elle se montre loyale, elle n’hésite pas à ouvertement houspiller sa soeur. De plus sa ligne politique nationaliste la contraint à entrer quelques peu en friction avec Aerys  puisque Hélène s’est déclarée Impératrice dans l’Espace de Kuat s'attachant ainsi à augmenter son autonomie vis-à-vis de Bastion. La jeune souveraine a rapidement appris comment fonctionner le monde des affaires et est capable de tenir la dragée haute à l’Impératrice lors de négociations. Après tout, elle est une femme d’affaire désormais aguerrie.

La propagande en sa faveur fait d’elle le parangon de la Justice. Ce n’est pas le cas, loin de là. Elle sait parfaitement à quel point le système actuel est injuste. Elle aimerait porter toutes les responsabilités du malheur d’autrui mais ce n’est pas possible. Malgré tout les adjectifs glorieux qu’on lui accorde, elle reste plutôt humble. A n’en point douter elle sait se mettre en scène et parader. Mais ce n’est qu’une office que l’on attribue à un rôle et elle ne l’oublie pas. Elle n’est guère aussi puissante que ce que l’on dit, alors être invulnérable... Bien qu’elle aimerait devenir l’Etat, elle ne l’est pas et ne le sera jamais car elle sait la nécessité d’avoir des gardes-fous. Elle est faillible et humaine à son propre damne. Ses capacités aux pianos soulèvent les âmes des gens, pas ses paroles. Néanmoins grâce à ses ingénieurs, elle est parvenue à offrir à un androïde sa manière de penser. Celui-ci est même devenu son régent.  

Ses plus grands atouts sont sa détermination et son optimisme. Néanmoins combiner les fonctions de dirigeante réformatrice, de négociante et de mère est ardue et peut faire perdre pied. Bien qu’entourée de conseillers, de sa famille et d’un peuple qui l’aime, la Kuat de Kuat est éprise d’un sentiment de solitude et de passage de taciturnité parfois violent se demandant si son oeuvre lui survivra. Sera t’elle capable de continuer à être quelqu’un d’acceptable ? Fait-elle vraiment le bien ? Elle l’espère mais elle n’en ai pas sûr. Elle a la croyance, naïve, qu’un alter-ego mauvais pourrait prendre le dessus.

Peut-être considérez-vous que cette description s’appesante surnuméraiment sur le polyèdre de la fonction politique et publique d’Hélène. Comprenez bien que la Reine, qu’elle soit Noire ou Blanche,  s’est lancée dans une croisade contre la Société. Ce djihad ne peut que conduire à des tribulations. Aucune fortune ne saurait lui permettre de recueillir la consécration. Cependant elle se doit se refuser l’éventualité d’échouer auquel cas, elle se briserait en un mille et un eclats de cristal. Sa volonté, ou plutôt devrais-je dire notre volonté, d’architecturer un avenir meilleur ne saurait défunter. Le tombeau lui-même ne saurait consumer les braises ardentes de nos expectances.


         
         

Histoire :




Préface :

Hélène Kuati Fel (Terminée) Tealea10
Demeure un arbre, un seul, et une prairie qu'encore je puis contempler, tous deux rappellent ce que cache le linceul et l'oeillet à mes pieds. Ce même conte ne cesse de répéter. Où donc a fuit la lumière trop brève, où sont-ils enfouies ? La gloire et le rêve...

Le dernier enfantement de Catherine, Impératrice de l’empire galactique, fut marqué par une éclipse de l’astre nitescent. Les bondieusard y virent un présage dont la nature fut passionnément discutée. Certains y virent l’assurance d’un fatum brasillant tandis que d’autres subodoraient une destinée incube. Aujourd’hui encore, ces clinquants haruspices palabrent pour savoir lequel de ces deux courants a raison, attitude qui ne manque pas de rubéfier Hélène.  Elle n’a guère le temps de s’appesantir dessus et de toute façon, si les mots d’autrui avaient régenter sa vie, elle ne serait qu’un arlequin de cire, or ceux qui cuidaient suggestionner la princesse impériale se sont bien souvent retrouvés saltimbanques. Pourtant, cette surenchère perpétuelle de fantasmagories et de galéjades possède une élégiaque essence de véridicité. Dès lors que les gens de cour et la gentilhommerie eurent appris que le jouvenceau drageon impérial n’était guère bénie par l’ondine de la Force, ceux-ci entreprenèrent de sceller son destin. L'intérêt pour la toute jeune Hélène se tamisa. Et puis ce prénom, Hélène, n’était-ce pas qu’une simple copie du deuxième prénom de sa soeur ainée de deux ans Aerys ? Marginalisée de l’hérédité du trône impérial, les familles nobles la délaissèrent pour ces trois aînés.

Railleusement, c’est indiscutablement le fait d’avoir immolé les espoirs de cette raffinée oligarchie qui permit à Hélène d’effleurer une doucereuse liberté dans sa tendre enfance. C’est bien car cet Empire est si fétichiste d’un fluide immatériel que l’on crut espérer que la cadette impériale ne serait qu’une ascétique gringuenaude. On l’a brocanta sans même avoir pris garde de l’abattre. On s’engagea sans le moindre barguignage à la balanstiquer dans la fosse aux lions kuati. Ses traits niais, candide et virginal ne pouvaient que la conduire à des déconvenues.
Seulement, Hélène ingénument s’accrocha à son espoir et à ses onirismes. Ses fantasmes hallucinatoires de Liberté la conduirent à altérer puis rompre le destin annoncé par de turpides oracles. Elle présuma que ses agissements lui concèderaient cette Liberté or, ils l’assujettir de plus en plus à sa fonction de souveraine.

L’histoire que vous vous apprêtez à lire pourrait prendre une forme de tragédie. Elle relate certaines espérances brisées d’une aristocrate au milieu d’une galaxie en proie au plus grand cataclysme qu’elle ait connue. Les obstacles qu’elle a rencontré au cours de sa vie sont risibles si ce n’est exhilarants par rapport aux peines des milliards de morts, de blessés, de réfugiés de cette sordide guerre. L’Univers est plongé dans un marasme où une furieuse Violence est devenue décideuse inavouable. Le chaos pullule et s'accroît. Ce bréviaire lacuneux des années de vie d’Hélène Kuati Fel, actuelle Kuat de Kuat, ambitionne de témoigner qu’il est encore possible de croire en un avenir emplit de liesse. Car si l’Impératrice en son royaume de Kuat, a vu bon nombre de ses espoirs se dissiper dans un azur pourpre, elle se submerge dans le mysticisme de parvenir à débuter une cyclopéenne réforme de la société impériale. Or, notre temps n’est guère celui des rêveurs.


Chapitre I : L’aurore céruléenne de la Sigisbée Princesse

Hélène Kuati Fel (Terminée) Dba1rx10
Chaque génération doit, dans une relative opacité, trouver sa mission, la remplir ou la trahir

L’avènement de la cadette impériale fut marqué par des conditions astronomiques truculentes néanmoins, l’enfantement de Catherine se déroula sans embarras quelconque. La jeune mistonne poussa ses premiers cris et pleurs. Cependant ceci furent de courtes durées. Il ne fallut que peu de temps à celle qui allait obtenir le prénom d’Hélène pour se divertir. Elle s’égayait peut-être présentement de la physionomie du faciès peu rutilant que devait avoir Catherine. On enveloppa la chérubine dans un damas rappelant la couleur du lapi-lazuli. Les autorités impériales ne tardèrent pas à organiser une grande cérémonie et ceci afin de présenter la momillone à son seigneur, l’Empire, malgré le fait que la Force est fait coutumace de la cadette. Caustiquement certains membres de la gentilhommerie tympanisèrent que le panégyrique impérial accompagnant les oraisons fut de très loin le plus réussi de toutes les “baptêmes” des descendants directs de Catherine. On ne porter que peu de desiteratum sur l’ultériorité de vie de la princesse. Les oeillades des illustres aristocrates et des hoberaux se rivèrent tous sur la jouvencelle Aerys et en moindre mesure sur ses deux frères, Lucien et Alexander.

Ainsi, la concurrence, à laquelle l’on pourrait donner le gentil sobriquet “d’interspécifique” (pugilat entre les différents courants politiques de l’Empire), pour le choix des précepteurs d’Hélène ne fut guère coercitive au contraire de celle qui concernait le devancier de la maison Fel. Le bénéfice, si vous permettez l’expression, fut écorniflé par un courant proche de la pensée humaniste. La tutrice principale de l’enfant devint Junko Kawaguchi. Cette femme d’âge mûr, de sang bleu et aux traits asiatiques était le phénix d’une aristocratie distinguée et courtoise. L’interrogation sur son intérêt pour Hélène, à l’époque, ne posa guère de contentieux. De plus elle possédait non pas une simple approbation de l’Impératrice mais son irréfragable bénédiction. Par conséquence, elle eut le mandat non modique de pouvoir nommer ou disgracier les précepteurs et tuteurs de la cadette de la famille Fel.

Malgré toute la prépotence qu’offrait l’office de Dame Kawaguchi, celle-ci réprouvait avec vigueur un comportement caporaliste. N’allait certainement pas croire qu’elle témoignait la moindre clémence vis-à-vis des errements d’Hélène. Sa conduite était austère et rigoureuse cependant, jamais elle ne porta atteinte à l’intégrité physique de la princesse autre qu’en portant un léger coup d’éventail à la mufle de la cadette impériale. Les sept enseignements libéraux lui furent inculqués. Très tôt, sa préceptrice obligea la grimaude à faire des choix. Dès l’âge de 8 ans, Hélène dût ainsi choisir certains de ses enseignements. Il s’agissait avant tout d’éveiller l’esprit critique de l’enfant ainsi que de lui faire appréhender la notion d’engagement vis-à-vis d’autrui. Les printemps défilés et l’esprit de l'exhérédée s’inventer dans le feu des connaissances. Si Hélène montrait des aptitudes exquises dans les matières littéraires, elle ne se trouvait que dans la norme élevée. Idemment pour les matières plus scientifiques. Son génie se singularisait dans sa précellence dans le jeu d’instruments de musique et particulièrement le piano. Elle témoignait d’un suave talent pour tout ce qui avait attrait à l’art. Les muses encensées la cadette impériale et la oignirent du bon goût et de la grâce.

Dame Kawaguchi prodiguait l’enseignement le plus monacal du protocole. Il s’agissait bien là par ailleurs des esseulés moments où elle se laissait à monter hardiment le ton avec la jeune femme. Hélène devait dompter toute la tradition légaliste de l’Empire. Les accointances de celle-ci avec folklore et les héritages étaient régulièrement affligées de mise à l’épreuve. Quelle ne fut pas le désenchantement de cette préceptrice lorsque les émois de la cadette prirent le dessus après l’attentat contre Aerys. Cela exigea un changement dans les méthodes d'apprentissages. Si l’on ne pouvait réprimer les émotions, l’on pouvait les tempérer. Cela poussa Hélène a considéré Junko comme une marâtre qu’elle affectionnait d’une foi sincère. Néanmoins, certaines coquecigrues cérémonialles escagassaient la jeune enfant. Elle n’hésita pas, plus d’une fois, à témoigner à sa préceptrice une volonté de changement. Junko avait l’habitude de simplement faire risette à cette phrase jusqu’au jour où elle considéra qu’Hélène était suffisament réfléchie pour comprendre certaines choses.

- Pour transmuer certains domaines, il vous faudra avoir l’indulgence d’être patiente. Il sera péremptoire d’être capable d'assimiler l'entièreté des conventions de l’étiquette impériale tout en connaissant excellemment la tradition légaliste qui sied à notre vénérable régime. Sans cela, vous n’aurez guère le palonnier pour remodeler quoi que ce soit. Je vous enjoins à profiter des scions de votre jouvence pour maîtriser les fondements substantiels. Je vous offre, sur unique gage de ma parole, que vous aurez bien assez de printemps pour penser à des réformes lors de vos temps libres.

La jeune enfant appris à contenir les furieuses déferlantes de ses sentiments et à dompter un alcyonien calme. Elle terrassa la vulgarité pour permettre la floraison d’un printanière élégance. La cadette singularisa sa capacité à faire, ou non, remarquer son altière présence. Elle développa des capacités oratoires, fit sienne les manières de cour et assujettit l’usage mièvre de la courtisanerie. Elle entraina sa voix à devenir harmonieuse et mélodieuse. Elle s'immisça avec alacrité dans l’organisation de cérémoniels et en retira des lauriers. Ses talents musicaux enflammaient les passions et enjolèrent la noblesse. En quelques années, et malgré son jeune âge, elle devint une égérie. Il n’était pas rare que d’inélégants rustauds s’esclaffent devant elle et clament que si elle avait été bénie par la Force son destin aurait été de gouverner l’Empire. La sigisbée princesse devint la “Bien-aimée”. Sa notoriété était à bien des égards supérieure à celle de ses aînés et de celle qui deviendrait la prochaine matriarche Fel.

Chapitre II: L’arcadienne varappe d’une aspirante chevalière

Hélène Kuati Fel (Terminée) JIRJN9P
La chevalerie est en elle-même la poésie de la vie

Hélène entretenait une accolure inaccoutumée avec sa fratrie là où ses relations avec ses affins étaient plus analeptiques. Privée de succession, elle observa précautionneusement les réseaux se former autours des premiers afin d’établir des linéatures chirurgicales des démultiplications des rapports de force qui s’empointaient. Les oeillades de ses prunelles n’étaient pas totalement instruites aux phénomènes de cour et une certaine jobarderie imprégnait son regard. Sa tutrice la prévint:

- Une valse pandémoniaque s’ébroue devant vous princesse. Je ne saurais que trop vous admonester de ne pas confluer vers cette périculeuse frairie. Une tiédeur de votre part est prestement sollicitée. Etudiez et mémorisez ces inénarrables arabesques. Conservez par tous les moyens votre séraphique halo. Vous n’aurez jamais rien de plus quintessenciée et de plus redoutable que votre douceâtre nimbe.

Cette objurgation, Hélène ne l’apprécia guère à sa juste valeur. Elle affectionnait candidement sa fratrie. Comme tout âme sentimentale, ses liens étaient changeants et hétérogènes. Il serait saugrenu de ne pas dire que la cadette avait un attachement privilégié avec Alexander, de sept ans son aîné. C’était avec lui qu’elle passait le plus de temps et il a été l’un des très rares à ne pas la considérer strictement comme une angelote. C’est lui qui l’initia à l’art des ballets et à diverses aubades. L’ostentatoire rusticité prosaïque du personnage opérée l’engendrement d’une élégance révérencieuse apothéotique. Assidûment, il catéchisait Hélène à une frugale et magnanime joliveté. Dans la régression de ses accordances, il y avait ensuite Aerys. Elles étaient en quelque sorte l’ombrine et la nitescence. Elle l’affectionnait d’une éthérée sincérité. Nonobstant cela, cette dernière ne manifestait que peu ses passions et perceptions. Les inusités occurrences où elle le faisait étaient équipollent à des verbiages tantôt constructifs tantôt superfétatoires. Aerys était très aheurtée. Elle savait ce qu’elle souhaitait ou de moins c’est ce qui se dégagait de sa pontife individualité. Il serait patelin de dire que la benjamine ne vouait pas une irréfragable exaltation à ouir les bravoure de son ainée. Enfin il y avait Aurélien, le syncrétisme méphitique d’un traditionalisme et d’un conservatisme. Elle l’aimait que lorsqu’il n'essayait pas de l’enrégimenter dans ses spéculations les plus pouacres ce qui était aussi rare qu’un Sith non-pestilent.  

Elle épiait avec apathie les gageures faits sur sa fratie et se réendossait à ce que sa posture lui imposait. Irréfutablement, une égide demeurait entre eux et elle. Cela n'empêcha nullement l'efflorescence de prodigues instants comme à ses douze ans lors du bal annuel impérial où la soirée débuta sur ses majestueux pas de danse. L’empyrée fut atteint lorsqu’elle se mit à jouer du piano. Elle garde encore aujourd’hui précieusement les réminiscences mièvres de cette bienheureuse époque dans son coeur. Supposément ennoblit-elle frugalement l’aube de l’amorce de sa conscience.

C’est dans ces printemps là que la muse s’enfiévra de corpus chevaleresques et de chimères romanesques. L'agreste et illusoire pharisaïsme de ces paladins rutilants imprégnait les pensées d’Hélène et éperonnait avec pesanteur la phraséologie politique de l’adolescente. Les grandeurs éminentissimes que sont la chasteté, la largesse, la courtoisie, la bonté et l’ascétisme sont les fanals des chevaliers honorés.  
Journellement elle tentait d’appliquer ces apophtegmes. Dame Kawaguchi animait et vivifiait l’art de vivre de sa protégée. Le comportement séraphique de la jeune femme était ineffable. Malgré certaines tentatives d’avanies elle restait spartiate et droite. L’on faisait risette de son caractère adamantin cependant une certaine gageure de considération bourgeonnait. Elle était la princesse Sigisbée, celle qui triomphait des mercuriales et qui parvenait à établir un consensus, bien malgré-elle, autours de sa candide et sincère personnalité.  

Elle commença à pratiquer l’équitation et radiait dans le domaine de l’hippologie. Elle était une cavalière adroite. Ses capacités à la joute étaient piètres et insatisfaisantes pour qu’elle puisse espérer devenir une bretteuse de renom. Ses horaires ne lui laissaient guère de temps pour pallier son manque flagrant de talents par une mastarde expérience. Elle s’émervaillait des entraînements des chevaliers impériaux et de leur mission. Un certain sentiment fugace d’inassouvissement pouvait traverser la séraphique marmousette. Elle s’agaçait occasionnellement de ne pas avoir reçues les ondines de la Force comme ses aînés. Elle considérait, à l’époque, cela comme une léonienne tribulation. Les noblaillons et autres patriciens méconnaissaient royalement la jeune Hélène. Elle n’était qu’un oeilleton déliquescent, dénaturé de son essence impériale. Nul ne pouvait se douter des capacités d’abnégations de la dauphine affligée qui parvenait à évincer ses extases et folies pour faire jubiler une voluptée euphorie.  

Son affabilité allait être mise à rude épreuve dans les années qui allaient suivre rompant ainsi la destinée olympienne d’Hélène.

Chapitre III: La dégénérescence d’une astérie et sa chute méphistophélique sur le buissonneux mortier impérial

Hélène Kuati Fel (Terminée) 4B9MsGX
“Children don't grow up looking at perfect parents. Rather, using their imperfect parents as anti-teachers, children nourish a spirit of independence.”

Jusqu’à son quatorzième printemps, la princesse ne connut que peu de désagréments. Elle rayonnait et enjôler les gens de cour. Sa vie n’était pas uniquement faite d’ébaudissements, néanmoins aucun augure ne pouvait prévoir que l’angelote allait être précipité dans une frénésie de désarroi. Alors que l’Empereur ordonna une batterie de tests de santé, ceux-ci révélèrent qu’Hélène n’était pas une enfant légitime de l’Empereur. La tempête fut telle qu’elle éclipsa l’annonce de l’infertilité d’Aerys. Pour dire vrai, la faction favorable à l’Empereur fit tout pour jeter l’opprobre sur Hélène, ceci dans le but politique d’éviter d’avoir à sacrifier une deuxième enfant. Les Fels avaient été nombreux autrefois. Désormais les cousinages éloignés ne pouvaient garantir à un héritier extérieur au cercle familial nucléaire, d’avoir la légitimité de s’asseoir sur le trône.

Il serait inutile de faire une énumération des vétilles que subit la princesse. Pourquoi ? Elle se contenta face à la déflagration de garder le sourire et de faire comme si de rien n’était en remettant son destin à autrui. Il apparut rapidement que sa préceptrice connaissait le secret de Catherine Fel. Ceci provoqua sa chute. L’empereur lui même la condamna au ban de la société. Cependant elle laissa un ultime holo-message à Hélène

- Princesse, je ne vous parle pas pour quémander des excuses. Peut-être par sévice de roguerie. Sachez que vous avez été préparé à cela et que les décisions qui vont suivre n’ont aucun rapport avec cette anicroche, bien que je craigne qu’elle les accélère. Votre père a des projets pour vous. Poursuivez votre chemin et ne vous languissez pas de votre apathie. Je suis certaine que l’avenir vous sourira.

En fin de message, l’on pouvait entendre une courte déblatération ressemblant vaguement à la déception de ne pas avoir été capable d’envoyer un message réconfortant à sa protégée. Trois jours plus tard, l’on retrouva l’asiatique morte. De suicide dit-on. FOUTAISE. La jeune enfant apprit que son père l’avait promise à un membre de la noblesse Kuati. La plupart des gens le savait, les membres de sa famille également.

Afin que le mariage se maintienne, l’Empereur l'affiliait à la famille Fel et fit donc de la bien-aimée sa fille. Hélène ne sut comment réagir. Elle savait qu’il y avait une arithmétique politique derrière. Cependant, elle savait également qu’il y avait une douce marque de dilection dans ce geste. Elle aurait souhaité laisser sa colère tout emportait toutefois dans un monde où l’iniquité enchaîne et étouffe les plus faibles elle ne pouvait que se taire.  La quête d’une panacée pour solver les maux de son être se conclua par la tentative de mettre fin à ses jours. Récupérer certaines médications fut aisée, les spiritueux aussi. Malgré ses faibles connaissances médicales,  il n’était guère difficile de réussir à trouver une combinaison suffisamment puissante pour faire gambiller l’esprit d’Hélène.

Les thermes qu’elle avait à sa disposition était suffisamment grands pour subir les affres d’une noyade. Elle se gargarisa d’une première gorgée de son amphibologique mélange qui avait un goût exécrable. Hélène appréciait peu l’alcool. Elle hésita puis se décida à finir d’une traite la mixture. Les effets ne tardèrent pas à pointer. Elle vit d’abord son reflet, monstrueux, la railler. Ses oreilles bourdonnaient. Elle décida d’avancer puis de plonger la tête sous l’eau chaude afin de mettre fin à son supplice. Sa transe était absolue et édénique. Elle avait toujours apprécié le contact de l’eau, chaude ou froide. La nage avait toujours était un moyen pour elle de combattre son anxiété et ses effrois.  Alors que son corps s'affolait du manque d’oxygène, son esprit batifolait dans un doucereux elysée. Petit à petit, celui-ci absorbait Hélène. Ses paupières étaient lourdes. Son coeur ralentissait.

Puis une intervention divine la ramena sur les berges, ou du moins c’est ce qu’elle pensa. Ses derniers souvenirs furent l’image de son amie. Ainsi murmura-t-elle: -C’est drôle, la mort a ton affable visage, Annia, avant de perdre définitivement connaissance.

L’adolescente se réveilla dans son lit avec son amie à ses côtés. Cette affaire ne fut ébruitée et seul l’Empereur, Annia et deux proches gardes impériaux furent tenus au courant de cela. Sa proche et fidèle alliée lui demande les raisons de son acte et l’exhorta de ne plus commettre tel sacrilège. A la question de comment celle-ci avait su qu’Hélène était en danger, elle répondit simplement qu’elle avait ressentit au plus profond d’elle-même un danger imminent concernant la princesse.

Après son rétablissement, dû à une curieuse maladie, Hélène fut mise constamment sous proche surveillance jusqu’à son départ pour le monde de Kuat. Pourquoi celui-ci ? Car elle était la fille d’un noble d’une des dix familles plus anciennes familles kuati qui venaient de s’éteindre. Du moins on le pensait. Ainsi la prestigieuse maison Kuat avait encore une jeune fille. Lorsqu’on lui présenta son futur mari, elle le reconnut aisément. Elle l’avait rencontré à plusieurs reprises lors de rallyes, bal concernant uniquement les plus éminents drageons des noblesses: Elliot Raffaello Kuhlvult. Les fiançailles furent faites à Bastion et ne furent guère majestueuses. Le mariage devait avoir lieu sur Kuat dans les jours à venir, dès le quinzième printemps de la princesse.

Alors qu’elle s’apprêtait à partir, elle eut une pensée inquiète pour son ainée. En effet celle-ci avait défié un noble dans une périculeuse joute le mois précédent son départ. Elle en sortit indemne ou presque fortuitement. Néanmoins, elle ne récolta qu’une gifle de la part d’Hélène. Les larmes aux yeux, elle offusqua:

- Ne mettez pas votre vie en danger pour moi pour des émulations viriles de votre jactance.

Encore aujourd’hui, Hélène ne sait s’il s’agit d’un acte d’amour envers elle, ou si ce n’était qu’une manière pour Aerys de satisfaire son propre orgueil. Certainement la réponse se trouve entre les deux.

Chapitre IV: De la situation politique Kuati

Hélène Kuati Fel (Terminée) SOavEPN
“La politique est le premier des arts et le dernier des métiers.”

Avant de poursuivre le bréviaire d’Hélène Fel, il convient de faire une entracte sur la manière dont celle-ci a pu investir l’office de Reine de Kuat. Cette incartade oblige à retourner à des temps plésiomorphes. La date de 1089 fut létale pour les Kuat de Kuat. En effet, l’assemblée, élargie, du conseil administratif de Kuat Drive Yards (KDY) après la mort d’Irène Kuati, vota une motion réduisant drastiquement l’influence de la reine de Kuat, qui perdit alors son titre. Il est inutile de revenir sur les péripéties qui suivirent les deux décennies suivantes et de s’appesantir sur les byzantines tentatives de restaurations tout simplement trop burlesque pour être mentionnées.

Il convient ensuite de remonter au XIII siècle après la bataille de Yavin. La réémergence de colonies Sith fit s’effondrer l’Alliance galactique. Bien évidemment que l’Empire est responsable de sa chute mais ce tabou a été fait sacro-saint par les dirigeants de l’époque. Quoiqu’il en soit, Kuat dû subir l’afre d’une guerre, blitzkrieg serait plus juste, entre trois factions (quatre en réalité mais une a été effacée de la plupart des annales). Une pour chaque camp et une indépendantiste pseudo-révolutionnaire. Les forces conservatrices se coalisèrent bien patemment afin d’occir la rotomondate prolétarienne. Ensuite, elles s’écharpèrent entres elles. Inutile de vous dire qui a gagné, cela semble somme toute évident. L’Empire seul pouvait fournir suffisamment de force à sa faction pour la faire triompher. Néanmoins, le fait que le Consortium Sith soit matriarcale et que sa faction fut représentée par une femme poussa la société Kuati à perdre progressivement son propre caractère matriarcal.  

Kuat était l’arsenal de l’Empire, néanmoins la corruption latente qui existait fragilisea les institutions politiques du régime. La déliquescence de celles-ci provoquées par la dépravations des moeurs, le dérèglement des lois et les prévarications des oligarques entrainèrent en 1441 une terrible guerre civile entre factions nobles. En deux années, quatre des dix premières familles nobles avaient péri. Une pandémoniaque proscriptions eut lieu. L’empereur de l’époque, l’arrière-grand père d’Hélène, signa la fin de partie. Un souffreteux modus vivendi fut trouvé. Les dégâts sur Kuat étaient réels et les capacités productives de la planète amoindries à tel point que ce fut l'un des facteurs qui empêcha l’Empire d’agir avec frénésie lors de l’Opération Lord_Over face à ses némésis.

Un plan d’urgence économique avait été voté pour favoriser la renaissance de Kuat. L’ascendance de Charles Barclay de Brocliff (1443-1456) sur le conseil administratif lui permit de lancer une grande politique d’austérité. L'influence de ses politiques sur la gestion de Kuat fut longue (1443-1476) et le rôle de la royauté fut temporairement affaiblie. Sa politique ne manqua pas de raviver les tensions sociales toutefois sa main de fer garantissait l’anéantissement de toutes les oppositions. En 1476, après la mort de son dernier héritier politique, c’est une faction autonomiste qui prit le pouvoir -après quelques accidents sur des opposants-. Leur domination fut courte, 9 ans, mais suffirent à permettre à Kuat de glaner une nette émancipation. De nouveau en 1486 éclata un conflit qui se solda bien vite par un nauséabond statut quo. La mort du roi Antoine de Coliche dit le conciliateur (1477-1487), en 1487 suscita la crainte d’un nouveau conflit. Face à tel péril, l’Empereur, père adoptif d’Hélène, décida d’organiser un mariage politique entre sa fille et l’un des plus puissants princes Kuati.

Par une effroyable et sinistre coïncidence, le père véritable d’Hélène était le dernier représentant de la maison de Kuat, contrainte à l’exil suite à la guerre civile des années 1440. Celui-ci périt sans héritier, du moins on le pensait lors d’un assaut contre la République. Il avait était l’un des principaux lieutenants de Catherie mais aussi son hobereau. Face à cette nouvelle, et pour ne pas enfreindre les lois, la maison Kuhlvult (du mari d’Hélène) fit lever l’ostracisme des Kuat.

Pourquoi avoir envoyé Hélène là-bas ? Depuis l’ère d’austérité Kuat a des penchants autonomistes forts et connaît une stabilité chancelante. De plus certaines lois prises empêchent l’Empire d’intervenir là-bas. Toutefois s’il advenait qu’une princesse, aussi bâtarde soit-elle, soit molestée ou tuée, cela donnerait le parfait casus belli à l’Empereur d’intervenir et de mettre une fois pour toute au pas le monde à l’anneau. Qui plus est, cela permettrait à sa Majesté d’en faire plausiblement une possession personnelle ce qui renforcerait considérablement son autorité, surtout vis-à-vis des Moffs. Après tout n’y a t’il pas un adage qui narre qu’il faut un anneau pour les gouverner tous ?  

Chapitre V: Le douloureux prolégomène de la Reine de Kuat et les caresses d’Elpis

Hélène Kuati Fel (Terminée) H5yQQ2S
“Le sage est comme un enfant qui se tiendrait sur les hauteurs d'une montagne, et jouerait avec le soleil et les orages en riant. Tous les pouvoirs lui sont donnés. Il invente un nouveau langage, dialogue avec le vent, crée de nouveaux univers, parle avec ses rêves, mime le vol d'un oiseau ou la démarche burlesque de l'ours. Il se moque de ses propres angoisses. Il observe ses émotions, ses sensations, comme on observe les fleurs d'un jardin. Il habite un nuage doré où la mort ne pénètre pas.”

L’arrivée d’Hélène sur Kuat fut marquée par de faraudes célébrations. Le mariage fut consommé durant la nuit de noces comme le souhaitait la tradition. Contrairement à ce que le prosélytisme actuelle de la Kuat de Kuat vous dira, la situation de la planète n’était pas si chaotique. L’économie était rentrée dans un cercle vertueux et le gouvernement d’Hélène n’a fait que poursuivre et renforcer d’anciennes doctrines économiques usitées par ses prédécesseurs. Le monde du gigantale anneau à l’arrivée de la cadette était déjà en pleine reconquête de son vaste empire commerciale interne à l’Empire. De plus son prédécesseur avait déjà lancé une phase de recentralisation des pouvoirs dans les mains du roi. En réalité seule la situation sociale était sinistre.  

Les débuts de la nymphette ne furent guère grandiloquents. La noblesse était timorée toute comme la population de voir une étrangère s’installer sur le trône, d’autant plus lorsqu’elle appartenait à la famille impériale. Cependant certains y virent une auspice pour Kuat de s’émanciper de la tutelle impériale. La jeune princesse passa sa première année à s'accoutumer du protocole Kuati et à suivre les traditions du pays. Après quelques cabrioles et bravades, celles-ci parvint à affriander les considérations de certains aristocrates. Parmi-eux, deux hommes qui se sont avérés être de précieux atouts. Lord-El-Melloi VI et Myrddin.

Le premier était le puissant amiral en chef de Kuat. Son aversion pour l’aristocratie décadente était caniculaire. Il ne pouvait que renouveler ses voeux de fidélité à la jouvencelle souveraine qu’importait sa bonhomie. Il facilita les rencontres d’Hélène avec les dignitaires militaires de la planète. Myrddin quant à lui était un excentrique, un roublard. L’on avait bien tenté de l'assassiner, une centaine de fois, mais le bougre était simplement increvable. On narra même qu’on l’avait jeté dans le plus puissant et hargneux fleuve de Kuat et qu’il en était sortit exempt de toute décousure. Hélène s’était pendant longtemps géhénner l’esprit sur savoir que penser de cet homme aux truculentes manières. Toutefois, il faut bien le reconnaitre, sans lui, elle n’aurait que peu avancer. Aujourd’hui il lui avoue facilement que si elle avait été trop “emmerdante”, il l’aurait fait égorger.

- Votre majesté est trop probe pour le monde putréfié de Kuat. Je suis près à vous apporter toute la providence à ma disposition. Toutefois vous devrez prendre attention de mes propos. Mon dessein est fort trivial. Faire de vous une héroïne et le parangon des plus éthérées valeurs. Voyez en moi un simple mais prodigieux créateur d’imaginaire. Laissez-moi, je vous prie, confondre la réalité et le légendaire. Laissez moi être l’humble flambeau de votre grâce. Je vous demande de faire moi le créateur d’une héroïne.

Puissant badinage que voilà n’est-il-pas ? Toutefois, les deux individus possédaient une démiurgique prétention à barouder une société putrescente. Puis il lui apprit quelque chose d’important : un coup de poignard vaut parfois mieux qu’un discours.

Pianissimo, un drôle d'amalgame de rêveurs s’unifiait autours de la dame. Ces premières réformes concernèrent surtout les moeurs. La fermeture des maisons closes et de plaisir, le combat contre la débauche furent les premières ambitions de la souveraine. C’est également là qu’elle dût faire face à ses premiers compromis. L’on ne pouvait totalement éradiquer le mal. Il était seulement possible de le dissimuler et d’en prendre partiellement le contrôle. Ainsi certains alliances durent être nouées dont celle avec le Duc Grossdel. Celui-ci gérait les plus grands bordels kuati et avait une grande influence sur le monde des stupéfiants. Quelques accords ont suffi à faire influer sa politique, toutefois il opère encore aujourd’hui à l’abri des regards.

Hélène pratiquait une certaine forme d’austérité. Sa demeure était simple, bien que grande, et il était possible pour son peuple d’aller la visiter. Ceci afin de créer un lien d’intimité entre eux et elle. En réalité elle passait très peu de temps dans sa villa. Son bureau officiel dans la tour centrale de KDY était son sanctuaire. Elle poursuivait lentement une centralisation des pouvoirs, se montrant tantôt libérale tantôt conservatrice. Elle fonda et mis sous son patronage plusieurs nouvelles universités et renforça les fonds alloués à celles existantes. Elle fonda une académie d’art qui ne tarda pas à connaître un grand succès.

Face à la misère de certains Kuati, elle institua un ordre charitable nommé les Hospitaliers. Vivant de peu, leur objectif n’était autre que de combattre la pauvreté dans les pires faubourgs de la planète et de l’anneau. Leur mission était difficile et au début, de fortes résistances se faisait dans les quartiers. Face à certains attaques, il fut  décidé de les armer. L’un des plus importants barrages qu’ils connurent fut un ordre sectaire nommé “les Prophètes de la Nouvelle Lune”. Là où l’éducation ne pouvait naître se profilait le mysticisme. Les premières années de règne furent très conflictuelles entre la monarchie et ces derniers.

Les relations avec son mari n’étaient guère déterminées au contraire. Il tentait, plutôt en vain, de s’ingérer dans les effets de la reine. Cet homme était d’une rare infatuation cependant ses talents politiques et militaires ne jouaient pas en sa défaveur. Toutefois il était facilement capable de faire front commun avec Hélène lors de certaines situations. Comme par exemple au bal des Medicis, lorsqu’un indélicat couple tenta de faire la première danse qui était ordinairement réservée à la monarque et son prince. Les deux n’hésitèrent pas à se lancer dans l’arène et à balayer les imprudents.

La fin de la soirée fut marquée par un échange long et chaleureux échange charnel. Ce bal avait été peut-être le moment où Hélène avait finit par réussir à se convaincre de tomber amoureux de cet homme. Narquoisement, c’est durant cette nuit qu’Hélène tomba enceinte de son premier enfant: Maximilien. Comme le convenait la tradition, elle se retira temporairement lorsque son ventre l’en obligea. Ainsi à la fin de son seizième printemps, un enfant naquit.  L’épreuve fut douloureuse. Elle s’attache rapidement à son angelot, le sang de son sang. Un an et demi plus tard elle retomba enceinte. Et c’est à ce moment là que le Moïra frappa.

Alors qu’elle se rendait au palais, son transport fulmina. Par un prodigue ténébreux elle échappa aux déprédations des flammes grâce au souffle de  l’explosion. Cependant son premier fils fut calciné vif. Elle gagna des cicatrices mais perdit sa main gauche. Pour une pianiste, c’était l’une des pires damnations possible.



         

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Dernière édition par Hélène Kuati Fel le Lun 24 Fév - 16:59, édité 5 fois
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Hélène Kuati Fel (Terminée) Empty Re: Hélène Kuati Fel (Terminée)

Sam 1 Fév - 18:06
Chapitre VI: De l’arborisation de l’autorité royale au grand bal impérial kuati

Hélène Kuati Fel (Terminée) 4QsENFV
“Les danses s'établissent sur la poussière des morts, et les tombeaux poussent sous les pas de la joie.”

Face à la crise, Hélène n’hésita pas à rapidement prendre la parole face aux populations de Kuat non sans circonvolution. Alors qu’elle était encore blessé, et en tenue peu convenable, elle annonça la survie de son autre enfant dans son ventre. Elle répéta ses voeux de justice. En se montrant dans toute sa grandeur elle témoignait de toute sa vulnérabilité. Celle d’une mère ayant perdu un être cher. Pour les romantiques, Hélène agissait comme un fanal et des manifestations populaires de soutiens ne tardèrent pas à fleurir sur la planète.

Une enquête fut menée et détermina qu’un groupuscule extrémiste anarchiste avait mené le coup. Une bien maigre consolation pour la souveraine. Comme s’ils auraient pu faire quoique se soit sans l’appui de plus puissants et sinistres individus.  Elle poursuivait sa litanie de réformes en offrant plus de moyens aux Hospitaliers afin que ceux-ci puissent mieux cadrer les populations. Il fallait affaiblir l’individualité des kuatis et recréer des liens de solidarités plésiomorphes afin de que la Société soit plus tolérante mais également plus malléable au désir de la monarque.

La situation permit à l’impératrice de former une institution royal nommer les Chevaliers des Cieux, composé de 7 branches représentants chacune une céleste constellation. Ainsi, il lui fut plus aisé de promulguer des réformes dans l’armée. Toutefois sa volonté de dissoudre les milices des noblaillons fut mise en échec.

Les interventions publiques de la souveraine même enceinte étaient fréquentes et il n’était pas rare qu’elle se rende sur ses domaines pour rencontrer son peuple. Les nobles les plus technocrates lui affublèrent le mot de populiste tandis qu’à l’inverse des mouvances ochlocrates virent en elle une élite technocrate dupant la petite plèbe. Cependant leur infatué et frelaté bellicisme ne parvenait à ébrécher l’image de la mécène des Arts. Chaque algarade était surcontrée par des actes nets impérieux.

L’un des pires évènements de sa troisième année de règne fut l’incendie de plusieurs des quartiers les plus populaires de la capitale Kuati. L’aqua simplex cristalline ne pouvait être utilisé avec efficience car elle était en partie détournée par de puissants notables. Face à telle tribulation, la justice royale fut sévère… ou du moins tenta vainement de l’être. Les cordialités entre les héliastes et les pendables fut ahurissante provoquant une rouspétance populaire considérable. Hélène en personne s’était rendue sur les lieux, dès les premières flammes, et avait participé à plusieurs sauvetages afin de nourrir la propagande chevalière dont elle était le protagoniste principal. Bien évidemment tout cela sous les yeux attentifs de certains chroniqueurs et nouvellistes choisit avec soin par Myrddin.

L’une des personnes qu’elle avait elle-même sauvé était homme à peine plus agé qu’elle qui appartenait à la secte des Prophètes de la Lune. Le hasard avait fait qu’il s’était retrouvé là par un étrange concours de circonstances. Pour la cadette impériale, ce n’était guère une marque de providence mais une intervention de son conseiller. C’est comme si l’homme avait été balancé au milieu à dessein. Quoiqu’il en fut, cet illuminé fanatique vit en la personne d’Hélène une Messie qui rétablirait l’Ordre Stellaire. Un charabia bien incompréhensible. Bien qu’elle réprouvait l’utilisation d’un mysticisme pour appuyer sa propagande, ses proches conseillers surent la convaincre d’user ce songe-creux pour diviser les rangs des sectaires mais aussi pour promouvoir un culte royal. La nymphette refusait l’utilisation de ce terme, cependant elle savait bien que celui-ci existait déjà… malheureusement.

Une série de grands travaux furent débutés à l’échelle du système de Kuat dans les bourgs les plus pauvres et les plus à risques. Cela fut très diversement accueillis, puisque certains nobles et autres notables en profitèrent pour accroître leur influence et leur domaines. Cet acte qui à l’origine devait apaiser les tensions sociales ne fit que les accentuer tant les spéculations furent substantielles.  

Les choses ne s’améliorèrent guère lorsque Hélène annonça la tenue d’un bal accueillant la cour impérial. Une continuelle surenchère d’artifices eut-lieu entre les puissantes maisons nobles. Il était évident qu’une crise sociale allait se lever et c’est bien ce que recherchait la dynaste. C’était s’exposer à une pétulante braisière mais cela était nécessaire. Malgré sa prise de distance avec la famille impériale, elle avait gardé des liens cordiaux avec son pater ainsi qu’avec sa fratrie. Quant à sa mère, ce n’est pas comme si de toute façon elle avait eu un jour un quelconque lien avec elle.

Hélène savait que cet évènement n’était qu’un prétexte pour une épreuve entre ses trois aînés. Les réjouissances étaient furibardes et grandioses. Face au caractère peu mondain d’Aerys,  la monarque lui présenta l’une de ses proches collaboratrices, une Medici. Le contact entre les deux se noua rapidement. Contrairement à ce qu’elle pouvait laisser penser, Hélène était loin d’être neutre. Elle favorisa Alexander en lui présentant certains membres du conseil administratif. Ce dernier parvint sans difficulté à arracher un juteux contrat. Hélène envoya quelque uns des plus immondes et grandiloquents moralisateurs s'écharpaient avec Aurélien avec le mettre hors-course par ses propos. Comme prévu il réagit avec zèle. En tant que maîtresse de cérémonie, la dirigeante sonna le glas des paroles pour celui de la danse.
Cette célébration très médiatique provoqua l’ire des couches les plus populaires. Certaines tentatives d’intrusions furent sévèrement réprimé et certains n’hésitèrent pas à moquer les pauvres chambrelans. La morasse se solda par la victoire d’Alexander.

Juste après, sur Kuat même, elle fut convoquée par l’Empereur en personne. Celui-ci allait annoncer qui avait fait meilleure sensation durant les épreuves. Pour une raison qu’elle ignorait, Hélène devait venir. Bien qu’elle était déjà présente avant que sa fratrie n’arrive son père se montra bien silencieux. Avec un ton on ne peut plus sérieux, il narra les talents de chacun des potentiels héritiers. Aerys remporta la mise. Hélène ne fit aucunement témoignage de ses états d’âmes. Il congédia ensuite les personnes présentes sauf Hélène. Il se posa sur un divan:

- Et bien ma chère, vous semblez bien pâle suite à mon annonce. Un commentaire à faire peut-être. Et ne me dis pas que tu n’as rien à dire. Je te demande ton avis et strictement ton avis.

Ce ton était à la froid mais empli de tendresse. Il savait manier avec force rudesse et chaleurosité.

- Je pense que votre choix est mauvais. Outre mes sentiments que vous connaissez pour Aerys, cette manière de faire est des plus désobligeante. Vous venez de perforer deux orgueils. Des conséquences néfastes naîtront de cela.

- Cesse de me vouvoyez voyons ! C’est une conversation privée. Je veux ton avis et ton ressenti. Et non je ne connais pas particulièrement ton avis sur Aerys ou sur tes frères. N'essaie pas d’éviter la conversation.

- Je n’évite rien. Et malgré toute l’affection que je vous porte. Ce vous restera que cela vous plaise ou non. Il semblerait que tu m’ais enseignés l’intempérance finit-elle par dire en souriant et soufflant. Disons simplement que si j’avais misé, je l’aurais fait sur Alexander. Aerys est trop rétive sur certains points et n’est qu’une militaire. Elle a des désirs mais ne se donne pas toujours les moyens d’aller les chercher. De plus des trois, c’est certainement celle qui manque le plus de soutiens politiques à l’heure actuelle. L’armée est une chose, mais elle ne fait pas tout. Son entêtement et son orgueil pourront aisément l’aveugler. Nommer Aurélien s’était s’assurer la perte du soutien d’une très large partie des mondes du noyau. J’ai bien du mal à comprendre pourquoi ne pas avoir choisir Alexander ? D’autant plus que lui aussi est mariée à une probable future générale. A cela s’ajoute la nature des épreuves. Trop imparfaites pour nommer réellement un dirigeant.

- Disons simplement que mes filles sont acquises à des désirs de réformes. Alexander était un bon choix aussi. Cependant je pense qu’il serait un piètre empereur. C’est une folie peut-être, mais c’est un pressentiment. Et l’on ne gouverne pas qu’avec la raison. Tu le sais bien.  Tu es bien crue avec ta soeur, dois-je comprendre que tu espérais une vue sur le trône ?

- Ne dites pas de telles flagorneries. Je suis déjà assez en difficulté sur Kuat comme cela. Je n’ai pas la trempe des grands dirigeants ni l’éducation.

- Ce n’est pas à un vieux singe que l’on apprend à faire des grimaces. Je ne sais pas ce que tu prépares sur Kuat, mais tu es intervenus bien plus que demander pour la préparation de cette célébration. Ne crois pas non plus que je ne t’ai pas observé tentait d’influer sur le cours des événements.

- Père…

- Est-ce un mal ? Non. Tu restes loyal envers tes idéaux. Tu as fais des efforts pour ta famille et tu n’as aucunement souhaité causer plus de torts que de raison à Aurélien. Tu as fais en sorte d’intégrer Aerys. Ce n’est pas rien. Tu es talentueuse et tu as des compétences différentes de ta fratrie. Je ne sais pas si tu deviendras une grande femme, mais je sais que c’est l’un de tes désirs. Ton dévouement envers autrui est à ton honneur. Tu as toujours su faire de tes faiblesses des forces. Tu as fondé ta propre lignée et je souhaite qu’elle perdure. Pour cela je vais te confier un secret, bien que tu es déjà mis en partie le doigt dessus. La compétition entre les trois n’est pas terminée. Ta mère n’aurait pas dû être Impératrice, tu le sais des enseignements de Dame Kawaguchi. Je ne sais pas quel camp tu rejoindras lorsque j’aurai trépassé et même si tu auras la liberté de cette action cependant je compte sur toi pour tempérer les ardeurs de tes ainés. Ils en auront besoin…

Et il termina sa phrase par: Je peux avoir un calin ma rondoudou ?

Les deux êtres s’enlacèrent. Je ne pourrais dire si cette retranscription est parfaite. Elle s’appuie sur les souvenirs de l’actuelle Kuat de Kuat. Au vu des évènements qui se sont déroulés ensuite, il est probable que la mémoire d’Hélène ait partiellement transformée cela.

Chapitre VII: La genèse du Phénix d’ébène

Hélène Kuati Fel (Terminée) QigBRuv
““If you do evil out of a hatred for evil, that rage and hate will merely birth new conflict”

Il ne fallait pas être chresmologue pour comprendre que la situation sociale sur Kuat se détériorait à grande vitesse. Les premiers heurts populaires eurent lieu alors même que la famille impériale était présente. Dès lors que cette dernière quitta la planète, la contestation gagna en amplitude et s’épanouit. Il serait faux de dire que l’Ordre des Hospitaliers n’avait pas lancé des oléolats sur les flamboiements de la révolte. Comme escompté, les bravades plébéiennes s’attaquèrent aux milices nobles. Celles-ci répliquèrent avec toute la subtilité d’une automitrailleuse dans une succursale emplit de porcelaines. La mort d’hospitaliers fut le casus belli dont Hélène avait férocement besoin pour agir. L’heure était venue d'admonester avec verdeur l’oligarchie déliquescente de Kuat. Et quoi de mieux qu’un bal pour célébrer un chambardement ?

Il n’y avait rien qui différenciait cette vêprée de celle habituelle. Malgré le climat méphitique de la planète, la noblesse ne semblait en avoir cure. A l’exception qu’Hélène se faisait attendre. Un peu, bigrement, trop. Puis elle fit son entrée en scène, descendant lentement les escaliers de marbres avec une large robe bleu. Peut-être plus que d’habitude. Les cheveux parfaitement coiffés, le chignon royal, comme on l'appelait, faisait toujours autant d’effet. Son mari lui proposa sa dextre et ils se mirent à danser dans une parfaite communion. Après une série de pas de danse, elle lui intima à l’orillon de la faire tourner le plus rapidement possible. Il s’éxécuta.

C’est à ce moment là que la goétie fit son entrer en scène. Plus elle tournoyait et plus sa robe s’enflammait d’une douce et pacifique chaleur révélant une robe noire. Son être entier muait pour devenir quelque chose d’autres. Son chignon se défit, laissant tomber sa longue chevelure. Ses yeux émeraude prirent une couleur ambrée. Inlassablement elle poursuivait sa danse sous les prunelles camus de l’aristocratie.
L’heure était au changement. Ils ne le savaient pas encore, mais ce n’était plus la reine docile qu’il avait face à eux mais bel est bien une individu déterminée à en découdre. Le temps était venue de discipliner les esprits. Cette nébulosité allait devenir un quotidien.

C’est dans une tenue similaire que le lendemain, la souveraine fonda le tribunal constellé, de par les étoiles qui gouvernaient la pièce. Dans la foulée furent arrêtés, par édiles, plusieurs grands pontes nobles. Un fauchage net et sans bavure. Elle laissa quelques groupes de prolétaires brûler quelques maisons nobles. La réponse de la nobilité fut bien faible d’autant plus que le conseil d’administration par deux voix de plus que la majorité avait approuvé l’action de sa Majesté. Certes il y eu peut-être quelques subordinations forcées ou des pressions exercées. Mais le bien commun triomphait n’était-ce pas le plus important ?

Les procès furent bien entendu inéquitable. Les juges, nommés par un conseil d’administration, au ordre de la Reine, ne pouvait que soutenir des sentences dures. Le plus chagrinants, c’est qu’il n’y eut pas tant besoin d’inventer des preuves. La pire condamnation était la peine de mort pour trahison envers l’Empire. Celles-ci pouvaient prendre bien des formes mais l’on ne va pas s’attarder dessus. Des révoltes notables firent leur apparition, mais elles furent annihilés.

Ne pensez pas que la purge de tout les immondes parpaillot est eut lieu. Grossdel est passé devant le tribunal et y a échappé en écopant d’une amende symbolique alors qu’il était l’instigateur d’un réseau clandestin de pédophilie, baron de la drogue… cependant le garder permettait de savoir où chercher en cas de souci. Certaines de ses activités furent réduites à néant ou presque à l’instar de la pédophilie. Hélène légalisa la prostitution et fit de lui le gérant de cela. Pas par choix mais par nécessité croyez-la.

Plus d’un tiers de ce qu’il restait de maison noble disparut en quelques mois. On les spolia de leur forture. Hélène légalisa une union de travailleur et améliorait comme elle pouvait leur condition de travail. Le régime monocaméral de la planète devint bicaméral. Un parlement serait désormais élu ceux qui satisfaisa la classe moyenne qui obtenait de nouveaux droits. Une nouvelle dynamique réformatrice naquit.

Ainsi désormais, l’on pouvait et l’on devait craindre la Reine Hélène Kuati Fel. La chenille dans son cocon opérait une formidable transformation. La chrysalide se rompait et les premiers battements d'ailes du monarque allait provoquer un effet papillon.

Chapitre VIII: L’avènement de la Renovatio Kuatii

Hélène Kuati Fel (Terminée) 8A4ppvy
“Il faut profiter de la disparition de l'esprit de révolution pour faire reparaître l'esprit de progrès ! Il faut profiter du calme pour rétablir la paix, non pas seulement la paix dans les rues, mais la paix véritable, la paix définitive, la paix faite dans les esprits et dans les coeurs ! Il faut, en un mot, que la défaite de la démagogie soit la victoire du peuple !"

Le Parlement était largement acquis à la cause de la souveraine bien qu’une opposition virulente existait en son sein. L’aristocratie décimée avait perdu au cours de ce siècle énormément d’influence. Malgré cela, elle avait toujours refusé d’accueillir en son sein de nouveau patricien au nom d’une fatuitée bien mal placée . Cet âge abstrus était révolue. Hélène pouvait désormais annoblir quiconque avec l’aval du Parlement bien entendu. L’argent était un facteur mais il était loin d’être le seul. La ploutocratie kuatienne s’effondrait.

La reine de Kuat promouvait une politique nataliste avec vigueur. Les restrictions pour l’avortement furent largement renforcée et limiter au cas les plus stricts de viol et d’inceste. En contrepartie d’importante aide était fourni aux mères de familles. La prime augmentait avec le nombre d’enfants. Cette politique en faveur de la jeunesse se traduisit par un renforcement des politiques éducatives. Désormais il était possible d’intégrer gratuitement les collèges hospitaliers. Des concours nationaux étaient organisés pour déceler les futurs talents pouvant rentrer dans les prestigieuses Université Kuati.

Hélène proclama le Principat des Lettres. Tout artiste, écrivain, philosophe ne pourrait être poursuivie pour ses publications tant qu’il resterait dans le cadre de cette néo-république des Lettres. Kuat devint ainsi rapidement un sanctuaire hiératique pour les figures persécutées de l’Empire favorisant ce que l’on nomme désormais la Palingénésie Kuati. Par ailleurs c’était l’un des rares domaines où la doxa raciale Kuati ne s’appliquait pas. Oubliez la discrimination positive et tous ces abêtissements.

De ces politiques naquirent un épiphénomène galvanisant les ascensions sociales. Les affrontements et rivalités restaient déterminants. La société était apaisée en apparence, un fort bouillonnement existait encore. La prospérité économique du monde à l’anneau était liée à la finalisation de la reconquête de KDY de ses sous-filiales. Désormais il était tant de mettre un terme à ses recouvrements pour assujettir de nouveaux marché. L’une des nouvelles idées particulièrement développée fut la mise en place d’un réseau de distribution extrêmement rapide de biens personnels. Il suffisait en un clique de commander d’un point de la galaxie pour être livrer en 24h à l’autre bout, bien évidemment si vous payer les avantages premium. Bien entendu ce système existait à l’échelle de planète et même de système… mais galactique non. Les bourgeons de la concurrence qui fleurirent furent bien vite arracher et intégrer.

Kuat se rapprocha stratégiquement des mondes du noyau impériaux pour faire affaire. Certaines entreprises “filles” se développaient à des rythmes démiurgiques. La directrice de KDY devenait richissime, bien plus que l’impératrice. Toutefois elle n’était guère la seule à profiter de cela et les convoitises se faisaient grandissante. Les autorités impériales inquiètent de l’ampleur du phénomène mirent des freins non négligeables à l’expansion de l’empire commerciale kuati. En réponse Hélène proclama la fin de la nécessité d’envoi d’aides économiques impériales.. Autant par question d’orgueil que pour servir son appareil politique, et éviter qu’on lui coupe l’herbe sous le pied. Elle prenait simplement un coup d’avance, la cadette savait qu’elle risquait de perdre certains soutiens. Les relations avec son père se tiédirent obligeant la jeune femme à réduire et surtout décélerer ses propensions à l’extension.

C’est durant cette période qu’Hélène tomba enceinte de jumeaux, cet affaiblissement physique l’obligea à ralentir la cadence de ses apparitions. Par la plus maupiteuse des ironies, ses drageons furent tous sensible à la Force. Sa faiblesse présupposée exhiba une faille que certains nobles querelleurs et revanchard utilisèrent. La tyrannie de cette rastaquouère devait cesser. Leur plan était simple mais dénudé de réels ambitions politiques. Par les armes ils renversèrent la législature de la chambre basse en s’appuyant sur leur milice. Les parlementaires en fuite se rassemblèrent dans l'amphithéâtre de la Domus Aurea où ils votèrent universellement les pleins pouvoirs à la Kuat de Kuat. Avant de procéder à un vote de dissolution du Parlement. Dans un bref acte de parole transmis à l’échelle planétaire, le président de celui-ci narra:

- Nous prions l’impérieuse souveraine de Kuat de sauver la planète. Nous remettons entre vos mains le sort de nos institutions. Ecrasez par tous les moyens ses discordants judas.

Le conseil d'administration vota en huis-clos  en faveur des deux motions foudroyant ainsi les derniers gardes-fous du régime. Les communes de la Ligue Ouvrière Kuati, LOK, peuplées de fidèles à la reine firent passer une motion allégorique témoignant de leur soutien indéfectible envers la Kuat de Kuat.  Un certaine poétesse dira:

- Au nom de la planète, de l’anneau et de sa Majestée, fauchez ces marauds !

Le plus nitescent moment fut certainement lorsqu’une partie de l’armée sous les ordres des seigneurs rebelles refusa de combattre contre leur propre frères, réduisant à peau de chagrin les félons. Le conflit fut bref et les leader des antagonistes abattus. Hélène refusa de tomber dans la démagogie du chaos et offra à chacune de ses actions un cadre législatif fort. La crise dura deux mois. A la fin, elle convoqua une assemblée législative qui ratifia la Constitution Kuatii. La souveraine redonna ses pouvoirs aux parlements et en abandonna même certains. En échange, on lui offrit le droit au couronnement et lui offra le saint et triomphal titre de Kuat de Kuat.

Certainement pensez-vous que cet acte suprême a été un peu trop facile. C’est le cas. Cette indiscipline était prévu et dans les rangs des judas se trouvaient d’autres scélérats et loyalistes royalistes. N’allez pas croire que Kuat s’étaient débarrassés de sa corruption. Jamais Hélène ne pourrait remettre ce traditionalisme en cause. Disons plus simplement qu’elle avait réussi à étendre son réseau clientélaire à toute l’aristocratie de la planète. De fait elle pouvait garder un oeil sur cette corruption.
Quoiqu’il en fut Hélène accoucha quelques jours plus tard, en urgence, de deux bambins garçons. Croyez-vous vraiment qu’elle a construit cet absolutisme seul ?

La cérémonie qui intronisait la cadette impériale en tant que Kuat de Kuat aurait pu passer inaperçue à l’échelle galactique si autant de journalistes n’avaient pas été conviés à célébration. Rien n’était laissé au hasard pas même la météorologie, quoique la providence se montra particulièrement gracieuse avec la jeune femme. L'événement avait attirait une foule considérable. Certains des plus influents maestros et artistes étaient venus. Kuat City, capital de la planète, étaient en passe de devenir la nouvelle Babylone des arts impériaux.

Le défilé qui conduisait la souveraine était constitué de l’ordre des Hospitaliers et des chevaliers du ciel. La parade était grandiose. L’ordre des Coryphées, musiciens militaires, battaient le rythme et la cadence. Hélène était sur un destrier blanc avec son ainée. Ils avançaient au pas. Elle saluait son public modestement. Il fallut près d’une heure pour atteindre la cocathédrale de la ville. Plus elle avançait vers celle-ci, plus le ciel couvert laissaient entrevoir l’aurore d’insolentes gerbes solaires. Celles-ci ébrasaient graduellement l’épaisse couche de nimbus. Lorsque l’immense monument  témoigna son impétueuse magnitude, elle descendit de son destrier et rentra dans le lieu sanctifié.

Là, attendait les plus hauts et prestigieux dignitaires de Kuat, certains alliés ainsi que de curieux aristocrates étrangers. Avec sa fille à ses côtés elle avança vers l’autel. L’onction fut déposée et la bénédiction donnée.  Elle était faite par un des dignitaires de cette ancienne secte devenu pieuse association dévouée à sa souveraine. L’archimétropolite sacra et couronna Hélène dans un solennel instant.

Ainsi renaquit la Kuat de Kuat.

Chapitre IX: La magister du continuum et de la temporalité

Hélène Kuati Fel (Terminée) GoLu6ds
"The inner sea of the planet, the platform of watchtower, from the edge of paradise you shall hear my words, your story shall be full of blessing. Let only those without sin pass... Garden of Avalon"

Il convient de faire une halte sur la manière dont Hélène a objectivait son pouvoir pour encadrer les populations qu’elle souhaite protéger. L’Impératrice en son domaine a en effet usait de fonds titanesques et pléthoriques pour permettre à l’activité architecturale kuati de devenir incandescente. La souveraine a rompu la classique dichotomie de l’antagonisme privé/public en offrant un accès à des domaines appartenant de jure à la royauté à la plèbe. C’est le cas des certains monuments, palais ou jardins. Le domaine royal n’appartient pas à Kuat ni à Hélène mais à l’office de la Kuat de Kuat faisant ainsi naître une nuance que certains considèrent bancale. Pour d’autres il s’agit somme toute d’une modeste révolution. Quoique soit votre avis sur ce point, il n’en reste pas moins qu’Hélène est l’une des plus puissante mécène. Dire qu’elle incarne la sommité du mécénat ne serait sans doute pas enfler sa réputation.

Ce zèle artistique a infiniment métamorphosé Kuat et son anneau. Le marbre de carrare est venu paver chemins et routes. Des villes entières ont été mise sous le patronage des arts, chacune répondant à un style spécifique. L’on restaura des quartiers entier en évitant tant bien que mal un phénomène de gentrification. L’on se chargea de rénover les bourgs pourris. Pour ce faire l’on imposa une barre de loyer maximal. La statuomanie kuatii fut forte. L’on représentait des figures allégoriques et l’on expliquait par de brefs écriteaux leur signification. Parmi elles, l’ont retrouvé la figure proéminente de la fertilité et de la mère de famille, rappelant la supériorité du sexe féminin. Chasser le naturel et il revient au galop, Kuat était un monde matriarcale qui renouvellait avec ses racines. L’on représentait abondamment la Paix, la Concorde, la Vie.  

Le pouvoir d’Hélène se glissait dans tous les lieux. L’on construisait de nombreux termes publics artificiels. La Kuat de Kuat ne les finançait pas elle même, cela serait trop dégradant pour son image. Ses associés s’en charger pour elle. Elle préférait s’atteler à la construction de monuments plus prestigieux. Parmi ses nombreux travaux, le mausolée régalien, panthéon destinait à maintenir la mémoire des grands hommes. Dedans se trouve le catafalque du premier enfant mort de la souveraine.

L’Impératrice en son domaine à entreprit l’édification d’une pélasgique bibliothèque dans Kuat City renouvelant avec le précieux art de la plume et de la calligraphie. Une tâche débuté il y a six ans et qu’elle ne verra jamais aboutir malgré la présence de plusieurs milliers de copistes. Hélène n’hésite pas à user de fonds importants pour mettre la main sur des désuets codex et livres. Les arts et sciences obtinrent également leur palais, futuriste, baroque ou classique. Des académies naissèrent. Leur concurrence émoustilla des rivalités architecturales qui ne put que servir les desseins de la souveraine. Amphithéâtres et hémicycles parsemèrent le monde. Je me rappellerai toujours de notre première rencontre dans le Pyrée des Sciences. La  chaleur humaine et la bienveillance qui émanait de votre être à mon égard vous ont permis d’obtenir ma loyauté.

Faire l’index de toutes les constructions de la souveraine serait mortel tant la liste est inexhaustible. Cependant s’il y a une oeuvre phare du pouvoir de la Kuat de Kuat, c’est bien la Domus Aurea, immense palais trônant au centre de Kuat City qui fut construit après les graves incendies. Recors de la largesse et de la stature d’Hélène, ce palais a été construit dans les matériaux les plus fins et les plus nobles qui puissent exister. La plupart du temps, ils accueillent des expositions d’art et autres évènements festifs en tout genre. Une fois par mois, des invitations sont envoyés aléatoirement à une centaine de citoyens -qu’importe leur statut-, tout frais payés, à une réception donnée par notre souveraine bien aimée en personne. La demeure avait la particularité de se mouvoir progressivement sur elle-même afin de poursuivre la rotation de l’astre incandescent puis lunaire témoignant ainsi du choc entre passé et futur.

Outre cela, la reine plaça la nature au coeur de la novation de sa planète. De grands espaces naturels furent placés sous la protection directe de la souveraine. La législation concernant la défense de certaines espèces animales renforcés. La chasse fut soumises à de très fortes restrictions. Peu après son couronnement en tant que Kuat de Kuat, Hélène choisit comme symbole héraldique le lion. On lui donna le surnom D’Hélène au coeur de Lion en raison de la noblesse de son coeur et de la présence de ce fauve sur de nombreuses oeuvres.

De nombreux jardins fleurirent. Parmi les plus importants l’on retrouvait le grandiose Jardin suspendu de la seconde cité la plus importante de la planète ou encore le Jardin d’Avalon aussi surnommé The Forever-Sealed Utopia. Dans ce dernier l’harmonie règne et la souveraine aime si détendre lorsqu’elle ne puit chevaucher sa moto. Une immense tour trône au centre de ce dernier permettant d’observer l'entièreté de la magnificence de ce lieu mi-sauvage mi-ordonné. De très nombreux individus se rendent chaque jour dans ses lieux pour y passer de bons moments. Il arrive quelquefois que la nymphette fassent simplement fermer les lieux pour s’y détendre seule une journée et se renfrogner dans sa solitude.

Le génie tutélaire d’Hélène ne s’est pas traduit uniquement dans l’espace mais aussi dans le temps lui même. Le jour de son couronnement marqua l’avènement d’une réforme du temps. Un jour de congé fut imposé obligatoirement par semaine, celui de son couronnement. A cela s’ajoute la genèse ou renaissance de festivités particulières marquant le calendrier kuati.  

Chapitre X: De la régence de la cadette impériale : L’Aphérèse de la Dynastie Fel

Hélène Kuati Fel (Terminée) A1ebVei
What we need now is not the diary of the past, but instead the calendar of the future

L’on narre qu’une tragédie n’arrive jamais seule. Quoique l’on dise pareil pour de nombreux autres termes mais passons je vous prie.  L’année 1499 fut marqué non pas par une mort, ni deux mais trois ! A croire que certains dictons humains sont vrais. L’Empereur trouva la mort dans un attentat. Peu après sa mère et sa soeur disparurent sur le front. Bien qu’une certaine distance s’était créée entre elle et eux, ces nouvelles dévastèrent Hélène et bien plus que ce que la principale intéressée est prête à concéder. Une partie de son éther se tamisa. Sous son sourire, un abîme s'amplifiait et comme à son habitude elle cautérisait ses plaies dans un dangereux labeur. Après tout, vous oubliez trop souvent que nous sommes reliés.

L’arrivée fortuite du bras droit de votre soeur et de ses hommes ranima quelques maigres espoirs. Il ne vous fallut guère de temps pour réunir un conseil de vos plus proches alliés et prendre la décision d’échafauder un plan pour rendre le trône à votre soeur. Il est vrai qu’à ce moment, votre abyssale sincérité me fit choir. Vous parliez avec passion et une allégresse rare. Malgré nos désapprobations, vous nous convainquirent de vous suivre dans ce préjudiciable périple. L’on savait de toute façon que vous seriez innarêtable. Même Myrddin ne parvint à contenir vos désirs, chose rare. Les enquêtes préliminaires faites sur le meurtre de l’Empereur conduisit bien rapidement au reste de la fratrie des Fels. Il ne fut guère difficile de relier cela à la disparition des deux matriarches de la famille. L’appui des renseignements impériaux à ce complot n’était pas difficile à deviner bien que sa nature concrète restait flou

Le réveil d’Aerys fut banal. Ironiquement, Hélène s’était amusait, pour passer le temps, à concocter la série de réaction qu’aurait son aîné à son réveil. L’on pouvait dire que cela était un quasi sans faute. La jeune soeur se contenta de peu de signes d’affections. Elle en avait l’habitude après tout. Elle laissa sa soeur au bon soin de Myrddin. Je récupérai la régence.  

Dès le lendemain, elle quitta la planète en quête de la régence de l’Empire. La jeune femme se présenta devant le conseil des Moffs et des plus grands dignitaires impériaux afin de quémander cet office. Pour certains c’était un outrage fait au Grand Moff puisque cela lui revenait de droit. Cependant dans le cas présent le couple impérial avait passé l’arme à gauche et en plus l’héritier était mort. Or dans ce cas, comme cela avait été observé en 647 et 1114, la régence fut attribuée à un proche de la famille Fel. A la surprise générale, la régence lui fut accordée. D’une part car l’aristocratie libérale voulait à tout prix raccourcir l’arrivée au pouvoir d’un ultraconservateur, d’autre part car Alexander Fel jouait de ses relations pour satisfaire ses propres ambitions et s’il y avait un maître des intrigues à Bastion, c’était bien lui.

Les premiers jours furent d’une grande difficulté et la Régente avait bien du mal à prendre ses marques. Jongler entre ses enquêtes et la figure de proue d’un régime était compliqué. L’aristocratie n’aidait guère. Alex l’a délaissé totalement. Les régences étaient toujours de forte période d’instabilité politique et le poids de la fonction était un véritable fardeau pour la kuat. Il ne fallut que quelques jours pour que l’héritier présomptif du trône se lance dans une bataille juridique pour tenter de la déposer afin d’être couronné plus rapidement.

Fortuitement dans cette jungle infernale la jeune femme trouva des appuis. Le premier fut celui du clan Kawaguchi, toujours prêt à soutenir la championne de leur mère. Vint ensuite les chevaliers impériaux qui se révélaient être un puissant contre-pouvoir aux manigances des renseignements impériaux. Enfin elle pouvait compter sur un homme peu illustre, enquêteur privé au service de sa majestée kuati. Cet homme maigre ne devait pas être sous-estimé. Elémentaire ma chère n’est-ce-pas ?  

Plus les enquêtes avançaient et plus il était évident qu’une proportion non négligeable de nobles avait participé à certaines manigances. Hélène se montrait hésitante sur la démarche à suivre. Beaucoup trop. Cela provoquait un ondoiement malvenue qui pouvait laisser paraître l’indécision de la régente. Alors que la régence devait durer un mois. Alexander changea de camp et pria sa soeur de se retirer. Elle refusa. Il s’obstina. Elle résista. Il attaqua. Elle para. Il piqua. Elle se soigna.

Hélène perdait le conflit d’influence et elle perdit pied lorsque Myrddin lui annonça la tentative de suicide de sa soeur. La réaction du conseiller à mon égard lorsqu’il la trouva gisante fut, je cite: “Cette conne de soeur a tenté de se faire seppuku seule. Non seulement elle est déficiente mais en plus, elle est incapable de faire quelque chose correctement”.

Chapitre XI: De la régence : Flottement, pyrrhonisme et envol

Hélène Kuati Fel (Terminée) SkAbAqr
Ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou

L’acte d’Aerys marqua terriblement Hélène. De nouveau un monde s’effondrait. Mon malaise pour la Kuat de Kuat fut immense. Je réclamai auprès de l'intéressée non sans vigueur son retour imminent, elle me débouta. Ses pensées aller ailleurs, où je ne saurais répondre. Elle se questionnait principalement sur la suite de l’Empire.

Bien rapidement elle comprit qu’elle se trouvait, malgré son adynamie, décideuse de la destinée de l’Empire. Dans ses dossiers, elle avait moyen de faire tomber ses deux frères. De plus elle était l’une des rares personnes à être au courant de l’existence d’Aerys. L’idée d’un coup d’état germa dans sa tête néanmoins, elle en exclut rapidement la possibilité. Faire tomber les moffs ne seraient pas le plus dur. La question était de savoir vers qui se rangerait les chevaliers impériaux. Sans leur appui, une guerre civile serait inévitable dans l’Empire et cela provoquerait sa chute immédiate. C’était la pire des solutions envisageables. Laisser Aurélien gouvernait signerait un retour en arrière immense. Son fort conservatisme et son manque de pragmatisme ne pourrait qu’affaiblir l’Empire sur le court terme et le faire revenir à un âge sombre. Ce rétropédalage ne pouvait qu’avoir des effets dramatiques sur la société impériale et anéantirait le soft power impérial.
Alexander n’était guère un réformateur et Hélène comprenait pourquoi son feu de paternel ne lui avait presque rien légué. En effet, celui-ci défendait un strict statut-quo. De plus il s’avérait que cet homme appréciait beaucoup trop les intrigues et qu’il pouvait aisément se perdre dedans. Il recherchait avant tout le pouvoir pour l’apparat. Quant à Aerys, c’était purement une égoiste qui pensait avant tout à elle. En quoi méritait-elle ce trône alors qu’elle était bien incapable de gérer quoique soit. En deux semaines elle avait perdu ses parents, sa flotte, ses hommes, son empire et sa femme. Risible. Elle n’avait rien vu venir et elle prétendait vouloir gouverner.

Hélène narra à sa confidente

- Alexander est sur son domaine, aucun noble de Bastion ne saurait se défaire de ses intrigues. Abandonner serait peut-être plus judicieux finalement.

Toutes ces pensées les plus intimes, elle les dévoila à Anniah qui s’inquiétait de la décision que prendrait son amie. Celle-ci avait trouvé le corps inerte de son ainée sur Kuat. Inquiète pour Hélène, elle s’était rendue sur Bastion pour soutenir sa soeur de coeur. Elle fut effrayée par ce qu’elle trouva. Une personne en plein doute, paralysée par un jeu qui dépassait sa propre personne. Hélène savait qu’elle la tourmentait  sur sa loyauté envers l’Empire et sa fidélité envers une proche amie. A vrai dire elle espérait à dessein que si la folie s’emparait d’elle, Anniah l’élimine. Fortuitement ce ne fut pas le cas.

Ce doute dura trois jours. Trois jours de réflexions intenses qui prirent fin lorsque la Régente fut empoisonnée. Pas de quoi lui causer d’importants dommages, juste assez pour l’empêcher d’exercer l’office de la cérémonie funéraire de ses parents et de sa soeur.  Son adversaire avait lugubrement sous-estimé la résilience de son adversaire. Un échec lors de cet évènement aurait pu envoyer la Régente dans les tréfonds. Malgré les crampes et les brûlures qui parsemaient ses conduits intestinaux elle s’accrocha tant bien que mal. Le pire moment fut bien celui du bal où elle crut s’effondrait tant la fièvre était importante. Elle s'accrochait à de biens maigres espoirs.

Un changement s’opéra alors. Il mûrissait déjà toutefois il s’exprima clairement. Personne ne s’intéressait à Hélène à l’exception d’Anniah. Elle avait toujours était un poids mort que l’on balançait à la première occasion. Une personne dont on ne voulait. Sur Kuat aussi on s’en fichait pas mal d’elle. On s’intéressait à la Kuat de Kuat, cette fantasmagorie inventée de toute pièce. Elle espérait en retournant ici renouer avec d’imaginaires racines. Elle ne recevait que dédain et semblant de jalousie. Hélène n’était que la sotte du coin, toujours à croire en des idéaux plus rocambolesques les uns que les autres. Elle n’était qu’une simple gêne.

Hélène était cacochyme. Une simple humaine dans une galaxie qui oppresse les individus accorts. Comme s’il fallait se maintenir dans l’obscurité ambiante car l’on était un peu trop heureux d’un rien. Cette guerre voulait catastropher tout espoir. Hélène n’avait foncièrement rien fait de mal et pourtant la société n’avait de cesse de lui rappeler les torts de sa naissance, son caractère, son humanité. Le seul tort d’Hélène était sa croyance naïve. Elle pensait qu’elle pourrait tout régler dans la diplomatie et que tout redeviendrait comme avant, comme quand tous les quatres ils étaient enfants. Ces souvenirs ne reviendront jamais. Cette réaction avait-elle était un péché ? Pour certains de ses proches conseillers évidemment, pour d’autres votre sincérité nous surprenez toujours. Hélène rejetée, blessée ne pouvait pas prendre de décisions. Seule un personnage héroïque, juste, puissant et respectable pouvait le faire. C’est alors que Hélène se subsidia à la Kuat de Kuat.

- J’ai dis qu’Alexander Fel était le maître des intrigues sur Bastion et qu’il y était invincible. Certes, aucune armes d’intrigues de cette planète ne saurait le défaire. Néanmoins je ne viens pas de Bastion mais de Kuat. Le plus sordide nid à vipères de la Galaxie. Les règles ici ne m’affectent guère.

L’incertitude d’Hélène l’avait rendu fragile. La Kuat de Kuat ne connaissait pas le doute. Elle ne le pouvait simplement pas. Cet image que vos proches on construit, vous vous la réappropriez Hélène. Alors que le papillon venait de sortir de sa chrysalide enfin, il exécutait ses premiers battements d’ailes.

A la question qui remporterait le trône de l’Empire, la réponse fut simple. Aerys Hélèna Fel. La raison politique n’était guère compliquée à deviner. Des trois, c’était la plus influençable et manipulable. Néanmoins, je voue prie de croire que ce qui alimenta le plus ce choix, ce fut le désir de Justice. Elle était l’héritière directe, pour le meilleur et le pire, elle était la seule légitime à ce poste. Son père avait raison, la compétition ne s’était pas arrêtée. Toutefois contrairement à ce qu’il pensait, Hélène sous les traits de la souveraine kuati allait jouer un grand rôle. De toute façon l’on ne pouvait rien attendre d’un incapable tué par ses propres fils. Puis de toute façon, la vraie gagnante de ce conflit serait la Kuat de Kuat. Ou alors elle perdrait tout. Après tout la gageure concernait un Empire non ? Rien de plus drôle qu’un pari avec tant d’enjeux, un investissement à court terme.

- Deux semaines pour sauver l’Empire, voilà un défi à hauteur de la Kuat de Kuat.

Chapitre XII: De la régence de la Kuat de Kuat: Apocope des hommasses

Hélène Kuati Fel (Terminée) FAkTxHm
"I've expanded the land, built cities, crossed the galaxy and split the heavens. All for what ? Releasing light from the end of the world... That which pierces the sky and connects with the earth! Anchor of the storm! Spear Shining at the End of the World” Rhongomyniad"

Dès lors, la Régente s’appuya sur l'entièreté de son réseau clientélaire. Les fidélités qu’on lui devait, à défaut de la loyauté qui était en perdition, étaient innombrables. KDY était la plus grande corporation impériale et le plus imposant empire commercial de l’Empire Fel. Dès lors, il fallait trouver un moyen de pouvoir faire appel à cette ressource. Ce ne fut guère compliqué. L’animal politique qu’était Hélène s’agenouilla devant Aurélien et le pria d’accepter les présents de Kuat. Pour ce faire à le convainquit de maintenir la régence de trente jours. En échange elle se soumettrait et ferait parader ses armées et sa cour en guise de symbole de vassalité.  Malgré les réticences du Conseil des Moffs, la requête fut acceptée.

Dès lors, la Kuat de Kuat lança un appel holographique à ses sujets leur demandant de l’aide. Pour certains il ne s’agissait de rien d’autres qu’une imploration montrant à quelle point la régente était pitoyable. La réalité était autre. Il y a deux jours, une conjuration sur Kuat même fut évitée. Rien ne servirait d’entrer dans les détails, disons simplement qu’il fallait écarter l’attention ailleurs. De plus celle-ci a été cachée à Hélène. La Souveraine kuati demanda à sa population de lui venir en aide en participant activement à la préparation de la parade impériale. Le lendemain même de cette annonce, la société kuati se plia volontairement à la demande d’Hélène. Certains acteurs galactiques furent effrayés par cela. Outre le fait que la planète à l’anneau, fanal de l’armement impériale,  avait une économie flexible, c’était plusieurs milliards d’individus qui obéissaient conjointement aux ordres de la Souveraine.  
Il ne fallut guère de temps pour que les “alliés” de Kuat de Kuat rejoignent cette surenchère. Bien évidemment, les grands factions de l’Empire suivirent. La compétition était lancée.

L’on voyait souvent l’image du Grand Homme comme un individu capable de tout et seul. Rien n’est plus faux. Il n’est qu’un rouage parmi des millions d’autres. Sa seule action, qui n’est nullement moindre, est de prendre l’initiative pour actionner le mécanisme. C’est exactement ce que faisait ici Hélène Kuati Fel. Elle mouvait ses troupes suivant un plan dont aucun n'était au courant. Dès le premier soir de sa résolution, elle marqua son retour aux affaires. Portant une robe à paillettes noires, lorsqu’elle se mouvait pour entrer dans le bal, des motifs de papillons aux ailes dorés se mouvaient sur sa tenue. Alors que dans les ombres une véritable blitzkrieg s’opérait, Hélène s’amusait à déplacer les projecteurs là où elle le souhaiter.

Il fallut une semaine pour qu’elle anéantisse les projets d’Alexander. Elle avait remporté le jeu du bluff et avait anéanti ses espoirs. Il fallut à ce noblaillon deux jours de plus pour comprendre qu’ELLE était en vie. Suffisamment de temps pour qu’elle puissent effacer ses crimes. Dans sa retraite il commit certains impairs, assez gênant pour lui mettre une muselière. Les rencontres avec les grands ponts aristocratiques se firent nombreuses. Des alliances furent nouées de gré ou de force. Ceux qui refusaient perdraient beaucoup. Au final c’est près d’un quart de la grande l’aristocratie impériale qui dût se soumettre à la largesse de la Kuat de Kuat. Un autre quart serait bazardé dans les tréfonds des geôles impériales.  

La pensée politique d’Hélène évolua et une meilleure compréhension des rouages impériaux lui permit de former une hypothèse qui pourrait expliquer la situation de statut-quo actuel. Aucun des trois régimes actuels, quatre en comptant la petite APEX qui avait besoin de mettre des majuscules partout pour montrer son existence, ne pouvait prétendre à une gouvernance galactique. Il fallait unifier les légitimités pour pouvoir prétendre gouverner la galaxie. L’épée seule ne peut rien si elle n’est pas guidé par la plume. Le régime idéal seront Hélène Kuati Fel serait un système où le légalisme républicain dominerait, où la Tolérance apexienne vaincrait, où la Figure de Stabilité d’un Empereur juste et fort s’imposerait comme dans l’Empire Fel mais aussi que cette fonction de dirigeant soit divinisé et dont inaltérable comme cela existe dans le Consortium. Enfin la discipline militaire des mandaloriens seraient le fanal d’une armée de conquérants.

En effet, selon la Kuat de Kuat, être héroïque, le moyen le plus efficace de combattre la Reine Éternelle était d’user d’un flamboiement plus fort que les feux de pailles sith. Dès lors que le côté céleste de la Ta’a Chume s’effondrerait, le Consortium ferait de même. Amener la Raison à des ploucs seraient difficiles, d’autant plus que lorsque la plèbe doit choisir entre réfléchir ou adopter la rhétorique douteuse d’un dirigeant, l’on sait où elle se dirige !

Les articulations hasardeuses des évènements ont fait que les plans d’Hélène se déroulaient mieux que prévu. Bien évidemment elle avait fait en sorte d’infléchir les phénomènes aléatoires, cependant force est de constater que les circonstances lui ont été favorable tout du long de sa mission, renforçant sa certitude de mission juste. Après tout, si sa quête actuelle n’était pas le Fanal de la Justice, pourquoi n’était-elle pas punie ?

La Souveraine convoquait l’Histoire elle-même pour la cérémonie de couronnement. Passé et Futur s’entremelaient dans une curieuse joute. La dernière semaine de la régence fut des plus fastueuses. Puis vint le jour final qui n’était rien d’autres qu’une pièce de théâtres. Alors qu’Aurélien montait les marches pour accéder au siège qui verrait son commandement, la plus affreuse des vérités le transperça. Aerys était déjà présente dessus. Hélène elle-même lui passa les menottes. Profitant d’une intervalle de quelques dizaines de secondes, elle lança son dernier ordre de régente:

- Gardes arrêtez-moi tout ces traitres ! Que l’on sorte de la vue de notre future Impératrice les conjureurs et autres Judas !

Tous ? non, une partie des traîtres étaient désormais à la botte de la Kuat de Kuat. Il n’avait donc plus rien à craindre ou presque. D’autres auraient bien évidemment des “procès” à l’amiable. Enfin certains individus étaient hors de portée de la Kuat de Kuat. Des forces qu’elle même ne saurait déranger pour sa propre survie. Les renseignements impériaux ont esquivé sans difficulté la purge bien que deux, trois têtes aient chu de leur buste. Bien maigre consolation ceci dit. Aerys fut couronné juste après.

Hélène quitta Bastion le lendemain en mettant en garde sa soeur vis-à-vis des intrigues. Sa légitimité restait modeste malgré les efforts d’Hélène.

Chapitre XIII: Epilogue, Bris de miroir et Triomphe

Hélène Kuati Fel (Terminée) SZ37UnE
Qui triomphe de lui-même possède la force.

Le retour sur Kuat fut long. Peut-être trop. Hélène y perdit son sang-froid. Pendant deux semaines elle avait largement rejeté les offres de Morphée, s’était dopée et elle en payait le prix. L’ardeur de son combat l’avait moralement épuisée et à vrai dire, elle était effrayée sur la manière de gérer la chose. La férocité de son inflexibilité vis-à-vis du traitement de ses némésis l’avait surprise. Elle s’étonnait même de ne pas avoir sombrer. Explorait une facette de soi-même que l’on ne connaissait pas était quelque chose de terriblement effrayant. De plus elle réprouvait certains de ses actes. Elle n’avait pas hésité à user de cordes sensibles pour faire pressions sur certains, peut-être trop. Se poser la question de savoir qui était-elle vraiment. La Kuat de Kuat n’était qu’une création, un rôle. Cependant n’influençait-il pas Hélène ? N’avait-elle pas surjoué ? Après tout, la situation était critique et malgré la crise, la nymphette n’était pas sortie du cadre. Pourtant elle craignait que cela ne présage autre chose. A cela s’ajoutait le fait que l’objectif initial d’Hélène était un échec grandiose à savoir le fait de préserver l'entièreté de sa famille. Aurélien avait été porté disparu tandis qu’Alexander serait exilé loin de Bastion. Ce dernier choisira Kuat.

Hélène perdit le contrôle d’elle-même et saccagea sa chambre fustigeant sa propre faiblesse. Elle brisa un miroir et se mit à saigner. Elle observait dans les bris de ce dernier ses yeux gonflés et les larmes qui coulaient de ces derniers. Elle ne savait quoi penser de la situation. Elle était perdue. Empli de doutes plus que jamais, cependant elle ne pouvait le laisser paraître, cela conduirait irrémédiablement à sa chute. Alors qu’elle pensait se libérer des chaînes de la société, elle se retrouvait piégé par son rôle de Kuat de Kuat. Leur destin était désormais lié à jamais et elle devait l’accepter.

A son arrivé sur Kuat, Myrddin l’attendait pour prendre une navette. Alors que celle-ci s’approchait de Kuat City, les deux êtres observaient la foule immense qui s’ammassaient. Il la regarda en souriant

- Ma tâche est accompli, il semblerait que vous n’avez désormais plus besoin de moi ma chère. Vous êtes l'héroïne que vous avez toujours voulu être. Il semblerait que mon rôle soit désormais caduque.


- Je ne pense pas au contraire. Ce n’est qu’une aurore que vous avez provoquée. Nous avons besoin de bien plus que cela. Il nous continuer notre périple.  Votre soutien sera péremptoire dans la transformation de la galaxie.

Il sourit:

- Et dire que j’étais tenté de vous assassiner d’être votre arrivée. Quel idiot je fais.

- J’ai voulu faire de même avec vous, vous savez.

- Je le sais bien.

- Vous êtes un nébuleux personnage. Je m'attèlerai à découvrir la vérité derrière vos illusions.

- Rien ne me ferait plus plaisir votre altesse. Vous serez certainement déçue du résultat. Mais c’est un pari que je suis prêt à prendre. La question sera de savoir qui de nous deux découvrira l’identité de l’autre en premier.

A peine arrivée, Hélène se retrouvait à parader sur son cheval blanc devant une foule qui scandait son prénom, fier de celle qui avait sauver l’Empire. Le coeur n’y était pas mais elle jouait son office, seule.

Le parlement pour célébrer le retour de la Glorieuse lui accorde le Titre de Mère du Peuple.

L'on renvoya Ymir, cybernétisée à l'Impératrice via. Celle-ci a était en train de perdre la vie au début de la régence. Bien évidement, un mouchard se trouve dans le coeur même des systèmes de cette machine. Une espionne parfaite. Bien évidement, si le pot-au-rose est découverte, un argumentaire est déjà prévu.

La jeune Hélène avait abandonné son épée qu’elle avait eu tant de mal à retirer de la roche. Et voilà qu’elle était obligeait de l’abandonner pour lui préférer une lance, celle de la divinité et de la justice. Son humanité survivait pour le moment, cependant était-elle compatible avec le désir d’incarner le Souverain Idéal ?


Dernière édition par Hélène Kuati Fel le Lun 24 Fév - 17:24, édité 1 fois
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Lun 24 Fév - 16:59
FINIEEEEE
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