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Critiques des oeuvres sur le thème de Star Wars Empty Critiques des oeuvres sur le thème de Star Wars

Ven 25 Mai - 16:47
Comme nous sommes amené a avoir désormais au moins un film Star Wars par an, sans compter les sorties de romans, comics ou encore jeu-vidéo, j'ouvre un sujet unique servant a permettre a tous de faire leurs critiques ou de commenter les critiques des différentes sorties autour de l'univers de Star Wars. Le but étant de nous permettre avant tout d'échanger notre point de vue, peu importe la nature du lien qui nous lie a la franchise galactique : fan de la première heure, ou simple spectateur des films, tout le monde a le droit de s'exprimer pleinement ! Mais commençons sans plus attendre par la sortie la plus récente : Solo, le spin off sur notre contrebandier préféré (ou pas…)

Solo :

Annoncé très rapidement, Solo est sans doute a l'heure actuelle le film Star Wars ayant connu le parcours le plus chaotique de l'ère Disney. Alors qu'il échappait aux contraintes temporelles de l'épisode VII, qui devait sortir rapidement pour permettre a Disney de rentabiliser l'achat énorme de Lucasfilm, il fut victime de plusieurs problèmes. Le premier, sans doute le moins grave, fut d'être l'épisode intéressant le moins le public de prime abord. Rare furent ceux réellement intéressé par une origin story sur le contrebandier et une question est rapidement arrivé dans les esprits « quel est l'intérêt de ce film ? ». Cette question n'aurait toutefois sans doute pas eu autant d'importance si elle n'avait pas été suivit d'un autre problème, bien plus grave, a savoir que Lucasfilm a licencier pratiquement a la fin du tournage le duo original de réalisateur pour « différent créatif », une expression qui dissimule souvent une œuvre bien trop particulière pour rentrer dans le carcan des studios qui produisent des films très calibrés. Ils seront remplacé au pied levé par Ron Howard, un réalisateur efficace, mais également un Yes Man et là, les fans ont commencer sérieusement a croire qu'ils auraient affaire a un navet sans aucun intérêt.

Disney semblait lui-même avoir acté l'échec du film : après les problèmes rencontrer par l'épisode VIII et son échec critique au box office Chinois, Solo a été renommé « Ranger Solo » en Chine afin de le détacher de l'étiquette Star Wars. Sa promotion a également été très limité, se contentant de deux avant première au Festival de Cannes, ce qui peut paraître de loin comme prestigieux, mais ressemble davantage a un désaveu lorsque l'on connaît le milieu du cinéma actuel : le festival Cannois a perdu clairement de sa superbe a Hollywood et en comparant aux trois autres films, Solo est le premier a avoir été vu et critiqué par les journalistes professionnels avant sa sortie en salle. Ce qui pourrait ressembler a une marque de confiance dans n'importe quel autre studio (un film dissimulé a la presse avant sa sortie en salle étant bien souvent une daube) est ici un désaveu : dans une entreprise qui a fait du culte du secret une marque de qualité, laissé un film être vu avant sa sortie ressemble a un véritable manque de confiance. Le reste de la promotion étant inexistant, jusqu'à dans le jeu vidéo, ou l'échec critique de Star Wars Battlefront 2 condamnait Solo a des petits DLC sans intérêt, l'on se demandait bien a quoi l'on allait faire face.

N'étant déjà pas un grand fan du contrebandier, lui ayant toujours préféré son rival Boba Fett, autant dire que je ne partais pas particulièrement enthousiaste et voir même le milieu mainstream, qui a encenser le médiocre Star Wars VII se montrer très tiédasse, ne m'encourageaient pas. Une seule question me hantait alors : pourquoi ce projet, qui semble promis a la catastrophe (son démarrage Français est trois fois moins bon que celui de Rogue One) a t-il était jusqu'à son terme ? En étant rationnel, c'est sans doute les frais colossaux engagé qui ont poussé Disney a aller jusqu'aux bout, en limitant toutefois la production : ils n'ont du comprendre l'échec qu'au moment du changement de réalisateur, et trop d'argent était alors déjà engagé pour accepter des pertes sèches totale. Ils pouvaient encore compter sur l'aura de la marque Star Wars pour limiter la casse au box office.

Mais assez parler des « a côté », intéressons nous enfin a ce film que tout le monde semblait vouloir condamner d'avance. Mérite-t-il toute cette inquiétude et ses appréhensions avant même de l'avoir vu ? Avant toute chose, je tien a préciser que je considère que les tenants et aboutissant de l'intrigue du film sont si faible en comparaison de l'univers de Star Wars que je ne vais pas me retenir de spoiler l'intrigue, qui n'a rien d'originale de toute façon. Si vous souhaitez donc garder un semblant de surprise, n'allez pas plus loin.

Il était une fois, dans une galaxie lointaine, très lointaine...

Les Spin off ayant abandonné le traditionnel texte d'introduction de la saga, chacun semble destiné a adopter sa propre forme de narration. Si Rogue One débutait « en action », avec une scène puissante évoquant clairement la Seconde Guerre Mondiale et la traque des opposants au régime par les officiers Nazi, Solo nous gratifie d'une petite explication rapide sur la situation galactique, la montée en puissance du crime organisé et la situation désastreuse de la population exploitée de Corellia avant de nous présenter les deux principaux personnages du film. Car surprise, si Solo n'est pas la seule vedette du film, ce n'est pas Chewbacca le second personnage principal, mais une femme, Qi'ra, sa petite amie de l'époque, campée par Emilia Clarke. La scène d'introduction nous propose déjà plusieurs classiques, comme une reprise du « trick » du détonateur thermique de l'épisode VI, une course poursuite en speeder qui, sans être mauvaise, est plus molle que celle de l'épisode II, et présente nos deux héros. Et déjà, l'on peut ici mettre en avant deux problèmes :

1 / On le savait, recaster le rôle d'Han Solo serait particulièrement difficile. Passer derrière un acteur du talent de Harrison Ford n'est pas chose facile, et le choix de Alden Ehrenreich semble ici particulièrement curieux : il semble avoir été choisit davantage pour sa « gueule d'ange » que son talent, sa ressemblance avec Ford n'est pas évidente, donc forcée par une réorientation de la coiffure, et sans doute un peu de maquillage et/ou un traitement post production, son jeu d'acteur ne brille pas non plus par sa qualité. C'est bien sûr très subjectif, mais je le trouve particulièrement mauvais, encore plus dès qu'il est accompagné d'Emilia Clarke.

2 / Car oui, il faut bien le dire, le personnage de Qi'ra pose de sérieux problème au film, le premier étant que le fil rouge de l'intrigue principal tourne entièrement autour d'elle (puisque Han ne recherche que l'opportunité de pouvoir obtenir son propre vaisseau pour l'emmener avec lui a l'aventure dans l'espace). Terminator Genesys nous avait déjà montrer les limites du jeu d'actrice de Clarke en tant que comédienne de film d'action, campant la Sarah Connor la moins crédible de l'histoire de la franchise. Ici, le rôle de Qi'ra semble une transposition Star Warsienne de celui de Daenerys : puisqu'elle est l'amour de jeunesse de Han, elle est forcément « belle », l'amenant donc a porter des vêtements mettant en valeur son anatomie, mais il faut aussi qu'elle soit forte et capable de se battre, avec ses propres objectifs et ses parts d'ombres, mais pas trop non plus. Il va falloir se faire une raison, Emilia Clarke ne sera jamais crédible dans le rôle de femme forte. Elle n'a pas le feeling pour ce genre de rôle, et si dans une série, le jeu des acteurs étant moins important, on peut lui pardonner cela, au cinéma ce n'est plus la même chanson. Il est temps que Game of Throne arrive a la fin de la série, que les films Hollywoodien cesse de vouloir mettre partout des acteurs issue de la série, car bien souvent, cela ne marche pas et provoque des catastrophes. Mais je reviendrait sur son cas plu-tard. Qi'ra pose également un sérieux problème d'enjeu étant donné que Solo est un prequel : on sait déjà qu'elle n'est rien de plus qu'un amour de jeunesse, que Leïa sera le véritable amour d'Han et de ce fait, elle affaibli considérablement l'enjeu du film par sa simple existence.

Cette scène d'introduction incarne en réalité parfaitement l'ensemble du film : elle est un prétexte pour amener Han vers sa prochaine destination bien malgré lui, ce dernier échouant dans pratiquement tout ce qu'il entreprend (ou ne réussissant qu'à moitié), l'on reprend une partie (parfois très grosse), des éléments de la trilogie de roman de l'univers Legends basé sur Han Solo et on en profite pour faire des gros clin d’œil aux précédents films et expliquer des choses sur Han. Ici, c'est le porte-clef qui est mis en avant, le même que Luke confie a Leïa a la fin de l'épisode VIII en signe de condoléance pour la mort de Han, ainsi que le nom « Solo » lui-même, qui visiblement avait besoin d'une explication… C'est visiblement le point le plus litigieux du film : l'ironie du recruteur impérial est amusante, mais je comprend ceux qui se posent des questions sur la crédibilité de cette scène. On touche peut-être ici au plus gros problème de Solo en tant que film : c'est un film ancré dans l'univers étendu si fort qu'il semble manquer de pertinence en tant que film. C'est difficile a expliquer, mais on réalise rapidement que l'on a affaire a un film pour les fans, truffée de référence, certaines plus difficile a suivre que d'autre, qui risque fort de perdre ceux qui ne disposent pas du bagage nécessaire pour pouvoir le décrypter.

La tentative d'Han pour échapper a l'emprise de la baronne du crime Lady Proxyma ne fonctionne qu'en partie : il parvint a quitter Corellia, mais pas Qi'ra qui est rattrapée par les sbires de la criminelle. La scène reste intéressante, car elle offre une vision des exactions des impériaux sur des personnes recherchant a fuir l'influence des criminels et la collaboration entre l'Empire, qui promet l'Ordre, et ses organisations qui se nourrissent du Chaos. On pourrait presque y voir un message sur la problématique de l'immigration, ou la politique répressive des état fait le jeu des passeurs et des organisations mafieuses organisant le voyage des migrants, mais c'est sans doute trop extrapoler.  Sur un ton plus léger, on a la première manifestation de l'existence de la Marche Impériale dans l'univers de Star Wars dans un spot publicitaire pour encourager l'engagement dans les forces impériales, qui sera diversement apprécié selon que vous trouviez cela « cool » ou au contraire qu'il vous semblera hautement improbable que l'Empire fasse sa propagande avec une musique au ton si « vilain de cinéma ». Après une référence a l'académie de Carida pour les fans de L'UE, on quitte Han pour une ellipse temporelle et on le retrouve dans la boue en tant que simple troufion dans un conflit que l'on ne nous explique même pas.

Ce passage est en réalité une seconde introduction, car il permet de mettre en place la rencontre de Han avec le personnage qui prendra la place de l'archétype du « mentor », a savoir Tobias Beckett, incarné par un Woody Harrelson étonnamment convainquant dans un personnage pourtant mal écrit, ainsi que Chewbacca, qui fait ici office de « rancor like », dans une scène évoquant celle du combat de Luke contre la créature dans l'épisode VI, mais se terminant différemment et qui fonctionne de ce fait très bien. On touche ici a un paradoxe de Solo : les personnages secondaires du film sont bien plus intéressant que les principaux : Chewbacca, bien qu'il soit encoure relégué au rôle de sidekick, est ici tout de même bien plus important que dans l'épisode VII et l'épisode VIII et chacune de ses intervention est très amusante et très juste, et Beckett et son équipe montre qu'ils ont une histoire au travers le jeu des trois acteurs, et les compagnons de Tobias meurent malheureusement bien trop vite lors de l'attaque du train succédant a la désertion de Han des forces impériales, une scène évoquant furieusement celle du premier film Captain America, mais qui fonctionne tout de même et introduit le personnage d'Enfys Nest, l'une des deux très bonnes surprise du film, présenté ici comme un pirate sans foi ni loi et une véritable menace et tentant de s'emparer du butin des contrebandiers, qui finira par s'écraser dans une montagne sans butin pour personne, forçant Beckett a rentrer bredouille auprès de son employeur, un baron de l'Aube Écarlate du nom de Dryden Voss, ou Han retrouve Qi'ra qui est devenue le principal lieutenant de Voss. Une discussion mouvementé avec Voss amène les deux éléments incontournable de ce film : la préparation du fameux « raid de Kessel » évoquer par plusieurs personnages dans la trilogie originale et la nouvelle trilogie, ainsi que la rencontre avec Lando Calrissian qui sera un élément essentiel pour réussir le raid.

A titre personnel, je trouve que le film démarre réellement après cette scène : la rencontre avec Lando et la partie de Sabaac très bien amenée. Plutôt que de s'y attarder très longtemps comme dans Casino Royal, ou la scène était particulièrement ennuyeuse, la scène devient l'occasion pour Ehrenreich, dans un rare moment de génie ou il semble enfin se rapprocher de Han, mais surtout pour Lando, incarné par un Donald Glover au sommet de son art, de briller de mille feu et de nous en mettre plein la vue. Même les extraterrestres faisant figuration a côté d'eux sont amusant dans leurs frustrations, autant que leurs tentatives pour tricher en profitant de leurs différences anatomique. Cette scène introduit également le droïde de Lando, qui est son équipière et copilote, L3-37, un personnage qui se révolte contre l'exploitation des droïdes et veut qu'ils soient considérer comme des êtres vivants a part entière. S'il est incontestablement le « comic relief du film », la comparaison que beaucoup font avec Jar-Jar me semble ici très exagéré. Jar-Jar avait clairement un côté « blague pour enfant », avec deux blagues « prout » et un comportement stupide. Ce droïde illustre autant notre crainte de voir les machines revendiquer leurs statuts « d'être vivant » qu'elle met en lumière le fait qu'en dehors de nos héros, l'univers traite les droïdes comme de simple objet et non des êtres vivants. Son humour est bien moins irritant et je a titre personnel, j'ai trouver qu'il s'agissait du personnage le mieux réussi du film, rien de moins que cela (et ce n'est pas une mince performance vu celle de Donald Glover)

Après la défaite de Solo contre Calrissian au Sabaac suite a la triche de ce dernier, Qi'ra négocie l'engagement du contrebandier pour le raid de Kessel. Et la scène d'action principale du film débute tambour battant après une dernière transition qui alterne entre un dialogue amusant entre Qi'ra et L3 sur la sexualité de Lando et une scène romantique entre Qi'ra et Han bien moins amusante tant elle semble simplement forcé et que les acteurs ne sont pas très naturel, heureusement vite coupé par Beckett. Le raid en lui-même se décompose en deux phases : la première est le vol du carburant lui-même, avec un plan digne des films de gangster très efficace, et la seconde est la fuite par l'amas de la Gueule (une reprise de l'univers Legends) qui permet a Han de pouvoir réussir le raid en 12 parsecs. Si la scène ne présente que peu de surprise, continuant a cocher les cases des « références pour fan » comme le fait que le Faucon perd une nouvelle fois son antenne, il reste des idées intéressantes, Chewbacca qui se sépare du groupe pour aider un autre Wookie, ou encore L3 qui provoque presque malgré elle une révolte des droïdes, mais se laisse prendre au jeu de sa propre révolution et finalement est détruite par les criminels, avec un Lando prêt a risquer sa vie pour tenter de la sauver, une première dans un film Star Wars !

Trop endommagé, L3 ne peut être réparer, mais afin de pouvoir réussir leur évasion, les héros transfèrent sa « conscience » au sein du Faucon afin de profiter de ses cartes de navigation. C'est une idée excellente, car le caractère excentrique de L3 met en lumière plusieurs éléments de la trilogie originale, notamment le fait que C-3PO trouve le vaisseau très grossier, mais qui fait une incohérence monstrueuse avec l'épisode VII : si le Faucon dispose d'une telle base de donnée de navigation, comment la République a paumé la carte galactique au point qu'ils ont besoin de R2 qui dispose de celle qui était dans la première étoile noire pour la reconstituer ? Toutefois, cette incohérence est davantage celle de l'épisode VII, qui tentait d'introduire l'idée que les personnages allaient découvrir l'univers de Star Wars en même temps que les spectateurs, une idée particulièrement stupide et abandonnée dès l'épisode VIII…

Après la fuite de Kessel, le faucon très endommagé se pose sur la planète capable de raffiner le carburant afin de pouvoir le transporter jusqu'à Voss, mais le groupe est de nouveau attaqué par celui d'Enfys Nest. Sous les accusations de Beckett qui considère le groupe de Nest comme un groupe de pirate sanguinaire, Nest retire son masque et révèle… Le visage d'une adolescente rousse avec des tâches de rousseurs ! En réalité, son groupe est un embryon de la Rébellion qui recherche le carburant nécessaire a la construction de la flotte Rebelle. Solo, rebelle au grand cœur, tente alors d'aider Nest en lui laissant le carburant tout en dupant Voss. Le plan est devenu un classique « a tiroir » du cinéma ou les retournements de situation sont prévu a l'avance par les protagonistes. Il pose plusieurs questions, et révèle la surprise dissimulé jusqu'au bout par Disney :

1 / Lando prend la fuite lors de l'attaque de Nest. Pourquoi ? Ce n'est jamais expliqué : en prenant la fuite, il admet des pertes sèches avec un vaisseau très endommagé, sans espoir de compensation financière…

2 / Le « duel » final entre Beckett et Solo pose de nombreuses questions. La première sur l'écriture de Beckett même : après avoir jouer au mentor pendant tout le film, il trahi son disciple dans l'espoir d'un meilleur gain en emportant Chewbacca avec lui pour transporter le carburant. Beaucoup voit dans ce duel, ou Han tire sans même attendre la dernière réplique de Beckett, une référence au fameux « Han shoot First » qui a tant divisé les fans lors de la remasterisation de l'épisode IV. Toutefois, j'y voit bien plus « l'humour Marvel », de Avenger II, lorsque Thor interrompt l'ultime discours d'Ultron pour faire une blague sur l'aérodynamisme de son marteau, et j'avoue que c'était la blague que je trouvais la plus mauvaise du film… Donc autant dire que je n'étais pas ravi. Finalement, Beckett n'est défini que par son appât du gain, ce qui contredit totalement les scènes du début avec son groupe ou l'on sent qu'ils sont soudé et qu'ils ne se sépareraient pour rien au monde. En clair, l'exemple typique d'une mauvaise écriture.

3 / Qi'ra est une partie de la solution : entraînée au Teras Kasis, elle est la seule a pouvoir prendre le dessus sur Voss en duel et l'éliminer. C'est un double problème : le premier parce que Han n'est même pas capable d'éliminer le principal opposant dans son propre film (alors que dans l'épisode IV, même s'il ne détruit pas l'étoile noire lui-même, c'est lui qui ouvre la voie a Luke en neutralisant le TIE Advanced X1 de Vader), mais aussi parce que si Qi'ra nous a fait la démonstration de son Teras Kasis plutôt, préparant ainsi cela, l'on ne sait pas vraiment comment elle l'a appris, et cela, le film ne fait que le suggérer a la fin en montrant sa duplicité dans la scène finale ou elle fait son rapport a son patron : Darth Maul !

Pour ceux n'ayant fait que suivre les films, voir Darth Maul vivant sera sans doute une surprise. Mais dans un film pour fan, tout le monde ou presque sait qu'il est présent dans Rebels et The Clone Wars et cela ne peut donc pas être une surprise. Si son apparition reste sympathique, d'autant plus que l'acteur original de la Menace Fantôme est revenu pour l'incarner, il reste que si l'on sait qu'il a survécu a l'épisode I, c'est un peu un pshitt : Maul est finalement mort dans Rebels, réglant enfin le problème qui le hantait. Qi'ra n'existe donc que pour deux raisons : la première parce qu'un blockbuster a besoin d'une intrigue romantique, la seconde parce qu'il fallait permettre l'apparition de Maul a la fin… Elle rend symboliquement les dés a Han avant qu'il n'aille a la poursuite de Beckett, une manière de rompre le lien entre eux et sans doute de disparaître de l'histoire avec un grand H de la galaxie et suit le parcours des Sith, ayant trahi son maître pour obtenir plus de pouvoir, ce qui est logique dans une organisation dominée par un autre Sith, Maul. Elle devient la « caution sensitif » de ce spin off, comme l'était le « moine aveugle » de Rogue One.

Suite a la mort de Beckett et au départ de Qi'ra, Han se voit proposer de rejoindre la Rébellion par Nest, mais refusera, préférant la liberté et l'aventure. L'idée est de dire qu'il n'est pas encore prêt a franchir le pas et qu'il est tiraillé entre l'âme d'un héros et la volonté d'être un contrebandier libre comme l'air sans attache, le dilemme classique de Han. Le personnage a toujours été caractérisé par cela et si certain critique qu'il soit finalement en partie a l'origine de la formation de la rébellion, le lien me paraît très indirect et ne me choque pas plus que cela.

Le film ne pouvait pas se terminer sans une dernière partie de Sabacc : Han retrouve Lando, le prive de sa carte de triche, et remporte le Faucon a la loyale cette fois. Il se dirige vers Tatooïne, suivant les recommandations de Beckett qui parlait de la formation d'une équipe sous la direction d'un gros bonnet, sans doute Jabba the Hutt.

Technique, réalisation, écriture

Ron Howard est connu pour être un réalisateur efficace, mais pas toujours très inspiré. Solo est le reflet de cette réalisation qui, si elle reprend en partie celle de Rogue One, ne parvint jamais a être aussi efficace que celle de Gareth Edwards : son travail du gigantisme est plus faible et le numérique est ici moins bien travaillé et plus visible : c'est particulièrement criant lors de la scène de guerre au début du film : tout est flouté, ce qui rend l'action peu lisible et créer certes un sentiment de chaos qui colle a l'ambiance de la scène, mais pas de la bonne façon.

La direction d'acteur semble elle aussi assez faible, rapprochant la direction d'Howard de celle de Georges Lucas : là ou Abrams avait clairement encadré ses acteurs dans l'épisode VII afin d'éviter un jeu trop kitsh, ce qui était tout de même assez efficace (le film souffrait de son écriture et de son absence de background, ou de décision stupide, pais de la direction des acteurs elle-même). De ce fait, les acteurs talentueux prennent le pas sur les autres, ce qui fait que Donald Glover écrase totalement Emilia Clarke et Alden Ehrenreich dès qu'il apparaît a l'écran. Paul Bettany manque également de substance en tant que Dryden Voss. Peut-être souffre-t-il de l'écriture, mais j'avais l'impression qu'il tentait vainement d'imiter le Mérovingien de Matrix sans jamais réellement parvenir a atteindre la classe de ce dernier, ni la substance qu'il y avait derrière ce personnage, ce qui le rendait parfois presque dérangeant.

Le retournement de situation autour d'Enfys Nest est sans doute LA bonne idée du film : c'est la seule surprise qui est parvenu a m'avoir et je n'avais pas vu venir qu'il s'agissait d'une adolescente idéaliste. Il montre bien que l'on peut facilement tromper quelqu'un sur l'image et pour le coup, comme Solo, nous avons été abusé pendant tout le film sur sa vraie nature. C'est en totale contradiction avec l'épisode VIII et son message, mais cela fonctionne et voir ainsi cette gamine plus forte que les criminels les plus retord de la galaxie et leur poser de sérieux problème illustre fort bien ce que sera la force de la future Rébellion. J'espère qu'elle reviendra et que l'on aura du développement sur son groupe, elle mérite mieux que la place qui lui a été attribuée dans ce film.

Toutefois, le film souffre avant tout de son écriture, trop « tourner pour les fans ». Si Howard a sans doute purger énormément le film, quelques références de pop-culture ont survécu, sans doute venant des premiers réalisateurs. Tout semble prétexte a faire écho a la première trilogie a un point que cela peut devenir gênant parfois. Certaines constructions sont certes intelligente (les dés, ou encore le costume de l'épisode VI qui sert lors du raid de Kessel) mais d'autres sont téléphoné et forcé. Comme tous les blockbusters, il souffre d'incohérence ou d'improbabilité (la présence de Qi'ra auprès de Voss par exemple) qui le plomberons auprès des plus exigeant sur la « suspension d'incrédulité ». Il me semble difficilement accessible pour un non initié (même si l'on peut suivre l'histoire, trop de chose nous échappent si l'on ne connaît pas et rend donc certains passage « WTF ») et pourtant mal maîtriser pour les connaisseurs (la « surprise » Maul qui fonctionne fort mal).

Conclusion :

Contrairement a Star Wars VII, qui rate a peu près tout ce qu'il entreprend, il serait malhonnête de dire que Solo est un mauvais film : en terme de divertissement, c'est un excellent produit, et il ravira ceux qui adorent voire des références a l'univers étendu, canon comme legends, sans être des dictateurs de la cohérence. Toutefois, il n'est pas exempte de problème : casting inégal, semblant davantage avoir été choisit pour la promotion que le talent, facilité scénaristique flagrante, réalisation technique parfois en-dessous des standards de qualité actuels, et un manque de grandiose et de scène marquante qui était prévisible pour un film sur la pègre galactique. Reste que pour un fan de Star Wars, il est intéressant de pouvoir avoir plusieurs projections de cet univers autre que l'histoire avec un grand H. La question reste toutefois posé : cette histoire méritait-elle un long métrage ? Le format d'une série n'aurait-il pas été plus intéressait pour raconter cette genèse ? Votre appréciation de Solo dépendra entièrement de la réponse a cette question, qui ne peut, a notre échelle, qu'être totalement subjective. Seul son résultat au box office déterminera la réponse pour Disney et l'adaptation de la politique de production de Star Wars en conséquence.


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